Violences sexistes et sexuelles, féminicides, pédocriminalité, harcèlement de rue, sexisme ordinaire, recul des droits, interdiction de l’IVG… L’année 2021 n’a pas été vraiment rose du côté de l’avancée des droits des chemin reste long et la lutte contre le patriarcat n’est malheureusement pas terminée… Alors pour continuer à s’informer et continuer le combat en 2022, on a sélectionné 15 comptes à suivre 1 Anna Toumazoff, de MemespourcoolkidsfeministesL’activiste féministe, qui a lancé les mouvements UberCestOver, SciencesPorcs ou encore DoublePeine partage sur son compte perso et sur cequeveulentlesfemmes de nombreux contenus pédagogiques à destination des féministes en herbe et de leur compte Memespourcoolkidsfeministes mêle vulgarisation des théories féministes, appels à la mobilisation et mèmes hautement salés, pour notre plus grand bonheur.2 TROP C’EST TROP, le collectif qui lutte contre le harcèlement de rueAvec leur compte le collectif du même nom a pour but de dénoncer, de sensibiliser et de fédérer autour du combat contre le harcèlement de rue et le harcèlement en général. Sur leur compte Instagram, les militantes partagent des témoignages de harcèlement de rue, des ressources utiles pour les victimes ou les témoins, mais aussi du contenu informatif sur ces sujets.3 Aude, de PourquoidevenirfeministeCelle qui se définit comme “cyberactiviste féministe et queer”, opère depuis la Belgique et grâce à son compte pourquoidevenirfeministe, Aude partage ses combats, ses recommandations de lecture ou des images humoristiques liées à la lutte féministe. Elle a notamment participé et soutenu le mouvement balancetonbar, lancé pour lutter contre les agressions sexuelles et sexistes vécues par des femmes dans des bars de Belgique. Initiative qui s’est étendue jusqu’en France.4 Lexie, de Agressively_transSon compte haut en couleur, sous le nom d’Agressively_trans, alterne entre pastilles éducatives et références historiques. Lexie, également autrice d’Une histoire de genres Éditions Marabout, fait l’état des lieux de la transphobie au quotidien et lutte pour les droits des personnes trans. Au niveau médiatique, dans les lois, l’espace public, la culture pop… Elle détaille avec beaucoup de pédagogie et de références des notions essentielles à la compréhension des transidentités.5 Camille et Justine, pour s’éduquer et rireLes deux humoristes et comédiennes, également scénaristes et réalisatrices, délivrent sur leur chaîne YouTube et leur compte Instagram, camilletjustine, des vidéos humoristiques à forte portée éducative, sur des sujets aussi variés que la culture du viol, le privilège blanc, les inégalités judiciaires ou le cyberharcèlement.6 Clitrevolution, de Elvire Duvelle-CharlesEt si l’intime était politique ? C’est l’ambition d’Elvire Duvelle-Charles, activiste féministe, autrice et réalisatrice, qui, avec le projet Clit Révolution, entend parler des sexualités et de leur ancrage politique. Sur son compte, on parle autant consentement que de sex-toys, de revenge porn, de menstruations et d’avortement.7 Taspensea, le collectif qui sensibilise sur la charge mentale“J’ai lancé le compte T’as pensé à… ?’ sur Instagram un mardi matin de novembre, entre le biberon de mon fils et mon café” explique Coline Charpentier, à l’initiative du compte devenu collectif Taspensea à lire “T’as pensé à… ?”, qui vise à sensibiliser sur le sujet de la charge charge mentale, c’est la charge cognitive portée par les femmes dans le cadre de la gestion du foyer au quotidien et plus largement de leur vie de couple, de leurs relations familiales, amicales ou professionnelles. Sur ce compte, nombreuses partagent leurs témoignages et expériences avec cette double, voire triple journée que les femmes vivent au quotidien.8 Blanche Sabbah, l’illustratrice derrière lanuitremueparisLes dessins sont colorés, le trait fin et le message toujours d’actualité avec son compte lanuitremueparis, l’illustratrice Blanche Sabbah dessine les mouvements féministes et les femmes qui y participent, tout en distillant des miniplanches de BD sur des sujets d’actualité. Âgisme, validisme, réunions non-mixtes, inégalités salariales… Avec toujours beaucoup d’humour, Blanche développe ces sujets en dessin, toujours avec un prisme féministe et intersectionnel.9 L’association Nous ToutesL’organisation féministe, à l’initiative des manifestations féministes contre les violences sexistes et sexuelles, partage sur son compte Instagram le décompte des victimes de féminicides, ainsi que des ressources utiles pour les victimes de violences sexistes et sexuelles et leurs proches. Elles partagent également toutes les actions féministes à venir, et réagissent sur l’actualité.10 Le compte d’Illana Weizman sur la parentalitéLa sociologue et militante féministe Illana Weizman est la cocréatrice du MonPostPartum et l’autrice de Ceci est notre post-partum, aux Éditions Marabout. Sur son compte, elle partage ses réflexions et ses recherches sur la parentalité, de la charge mentale au post-partum, en passant par le double standard entre pères et mères.11 Rose Lamy pour preparez_vous_pour_la_bagarreC’est l’autrice du superbe livre Défaire le discours sexiste dans les médias Éditions JC Lattes Rose Lamy et son compte preparez_vous_pour_la_bagarre s’appliquent à décortiquer et rectifier les propos sexistes et LGBTphobes présents dans les médias, mais aussi à expliquer en quoi le traitement médiatique des enjeux féministes est essentiel.12 Emma de feminisetacultureAvec son compte feminisetaculture, Emma, qui partage un féminisme queer inclusif et radical, fait le tour de ses recommandations culturelles. Livres, podcasts, musique, films et séries elle partage ses coups de cœur, décortique des textes sociologiques ou philosophiques, et concocte des playlists pour ses abonnées.13 unesacreepairedovaires par Marie BongarsKiné sportive de profession, Marie Bongars a créé le podcast et le compte Instagram éponyme “Une sacrée paire d’ovaires”, qui vise à raconter les vies des femmes et minorités de genre oubliées de l’Histoire avec un grand H. Peintres, femmes politiques, autrices, médecins, sportives… Elle dresse leurs portraits et réhabilite leurs noms et leurs histoires.14 L’illustratrice Eve Cambreleng, alias aboutevieAvec ses dessins colorés montrant des femmes ultra-badass, Eve du compte aboutevie, illustratrice et autrice de bandes dessinées, prône la sororité et l’entraide féminine et féministe. Ses illustrations inspirent et donnent envie de faire la révolution.15 Le compte punchlinettes, contre le sexisme ordinaireVous ne savez pas quoi répondre face à une remarque sexiste ? Pas de panique, le compte punchlinettes est là pour vous aider ! Ces petites punchlines contre le sexisme ordinaire sont à balancer sans modération. À défaut de prendre de l’inspiration, on peut au moins rire des réponses cinglantes.

Surcelle-ci, on peut observer le rappeur tirer, avec différentes armes, sur une cible avec le portrait de son frère ennemi, Kaaris. Une fois l'exercice de précision achevé, Booba, sourire aux Tu veux ressentir de la haine, de la frustration et du dégoût envers la presse ? Eh bien le compte Insta preparez_vous_pour_la_bagarre recense les titres de presse sexistes. Et franchement, ça donne envie de faire la PENSEZ À SWIPER LES IMAGES VERS LA DROITE SINON VOUS ALLEZ RIEN COMPRENDRE. 1. 2. View this post on Instagram Ouest France, 16 juin 2020 [Édit titre modifié] . La culture du viol est un concept sociologique qui regroupe des croyances très profondes qui minimisent, excusent voir encouragent les violences sexuelles. Une de ces manifestations c'est la “solidarité” des hommes avec les agresseurs. Peut-être connaissez vous l’affaire Brock Turner arrêté et mis en accusation pour cinq chefs d'accusation d'agression sexuelle, reconnu coupable de trois et condamné à six mois d'emprisonnement mais libéré au bout de trois. L’histoire avait fait du bruit à cause de la clémence de sa peine mais surtout parce que sa défense avait reposé sur le fait qu'une peine de prison "gacherait" sa vie d'athlète. Le traumatisme de ses victimes étaient perçus comme moins graves que les dégâts sur sa vie présente et future. ?Cet article est un cas d’école de culture du viol. En rose on minimise une agression sexuelle qui devient un “dérapage”. On s’épanche sur le ressenti de l’auteur des faits, on s’identifie à son malheur, en le décrivant “blessé” “rongé par la honte” avec "ces chaussures de montagnes aux pieds"qui le rendent misérable et inoffensif. On va même jusqu’à mettre dans l’équation son métier d’agriculteur “ Dans notre métier, on se construit dans la douleur et quand on fait une erreur, on le paie cash”. Quel rapport ? En bleu, un petit paragraphe pour la victime qui semble mineure et qui souffre pourtant d’un traumatisme. Pourquoi ? Consciemment ou non, les hommes s'identifient aux agresseurs. Comme ils se savent quelque part “capables” de ces actes, ils les minimisent et traitent les agresseurs comme ils voudraient qu’on les traite s'ils se faisaient "coincer". "Il ne pensait pas à mal" "il a fait une faute mais il regrette". Défendre l'autre c'est se rassurer. Ignorer le ressenti de la victime c'est se protéger soi. Et c'est plus facile, que de se lancer dans une introspection difficile sur ces comportements, et les violences qu'on je m'inclus a pu exercer. On met un couvercle sur ces histoires, on regarde ailleurs et rien ne change pour les victimes. C'est la culture du viol. ? Captures mathilde_passions A post shared by Préparez-vous pour la bagarre preparez_vous_pour_la_bagarre on Jun 16, 2020 at 236am PDT 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. View this post on Instagram Le point, 29/01/2020 ? Allez c'est parti maletears C'est même plus une problématique individuelle que je veux pointer à ce stade c'est la protection quasi systématique des agresseurs "artistes" comme s'il existait une loi imaginaire qui leur permet tout contre des oeuvres. Par les instances de pouvoir réelles ou symboliques, les médias... et après avoir admis metoo et le problème des violences sexuelles. ? La solidarité entre les femmes, on y est pas encore ? Mais sachez qu'en face, c'est une mécanique bien rodée. Les hommes se serrent les coudes, se soutiennent quasiment par principe. Je crois qu'ils s'identifient, je ne sais pas trop. Ca n'a pas de nom particulier, c'est plus fort que la sororité. J'appelle ça le "boys club" à défaut d'un meilleur terme. La règle est simple on occupe des places de pouvoir ; on se nomme, on se défend, on reste loyaux et solidaires contre la dictature feministe. A post shared by Préparez-vous pour la bagarre preparez_vous_pour_la_bagarre on Jan 30, 2020 at 904am PST 12. 13. 14. View this post on Instagram Re-Post 4??8?? ou Une certaine idée de l'enfer ? ? Le cardinal Giovanni Battista Ré, 2009. ? Le Vatican justifie l'excommunication d'une mère brésilienne et de médecins, pour l'avortement d'une fillette de 9 ans. L'enfant avait été violée par son beau-père qui, lui spoiler alert n'est pas excommunié. La petit fille attendait des jumeaux, elle serait sûrement morte de sa grossesse. Mais qu'est ce que la vie d'une femme face à celle de deux fœtus qui auraient encore pu devenir des hommes ? ? Sources ??Édit "La Conférence nationale des évêques du Brésil CNBB a annoncé, vendredi 13 mars, qu'elle désavouait l'archevêque de Recife, pour avoir excommunié la mère d'une enfant de 9 ans ayant avorté de jumeaux à la suite d'un viol, ainsi que toute l'équipe médicale. La CNBB a également nié l'excommunication. ... La CNBB prend ainsi le contre-pied du Vatican, qui avait, lui, justifié l'excommunication de la mère et de tout le corps médical." ? sexismeordinaire sexismeextraordinaire cultureduviol misogynie feministe feminisme preparezvouspourlabagarre+ A post shared by Préparez-vous pour la bagarre preparez_vous_pour_la_bagarre on Oct 30, 2019 at 1133am PDT .