🧩 Sepulture Pour Notable De L Egypte Antique
Amarnaest situé en face de la ville antique d’Hermopolis magna, non loin de la ville moderne de Mellawi. Le nom erroné, mais entré dans l’usage, de Tell el-Amarna est le fruit de la déformation des noms d’un village actuel, el-Till, et d’une tribu arabe installée là anciennement, les Beni Amran. Localisé sur la rive est du Nil, le site est remarquable et d’une grande beauté ÉGYPTE ANTIQUE Histoire L'Égypte pharaonique L'Égypte est une étrange réalité géographique. Tout s'y fait au contraire des autres pays, remarque Hérodote. C'est une longue oasis verdoyante d'une fertilité extraordinaire. Mais, hors de la plaine qui borde le fleuve, c'est un terrain d'une affreuse aridité, qui commence de manière si abrupte qu'on peut avoir un pied dans les cultures et l'autre dans le […] […] Lire la suite ÉGYPTE ANTIQUE Histoire L'Égypte ptolémaïque Écrit par André BERNAND • 3 470 mots • 1 média Égypte ptolémaïque, Égypte lagide, Égypte hellénistique cette triple appellation est employée communément pour désigner une même réalité, dans l'espace et dans le temps, mais avec des connotations particulières. L'Égypte lagide, c'est la vallée du Nil, de la mer à la deuxième cataracte, et les pays qui furent rattachés par conquête à ce territoire, depuis la mort d' […] […] Lire la suite ÉGYPTE ANTIQUE Histoire L'Égypte romaine et byzantine Écrit par André BERNAND • 3 638 mots • 1 média Après la mort de Cléopâtre, en 30 avant l'Égypte passe au pouvoir d'Auguste et du même coup sous la domination romaine elle devait y rester six siècles, c'est-à-dire jusqu'à la conquête arabe marquée en 640 après par la prise de Babylone et en 641 par la chute d'A […] […] Lire la suite UNIFICATION DU TERRITOIRE ÉGYPTIEN Écrit par Annie FORGEAU • 244 mots • 1 média Le regain d'intérêt pour les hautes époques, alimenté par les récentes découvertes archéologiques, oblige à repenser les débuts de l'histoire égyptienne, voire à remettre en question la notion d'un premier roi – généralement identifié à Narmer –, responsable de l'unification définitive du territoire. Celle-ci s'est faite progressivement, sous l'égide de chefferies originaires du sud pour le compte […] […] Lire la suite ACTIUM BATAILLE D' 31 av. Écrit par Xavier LAPRAY • 254 mots • 1 média La bataille d'Actium met un terme à un siècle d'affrontements intérieurs qui ont déchiré la République romaine, et permet au vainqueur de fonder un nouveau régime, l'Empire. Depuis l'assassinat de César, en — 44, deux hommes prétendent recueillir l'héritage politique du dictateur Octave et Antoine. Dans un premier temps, ils parviennent à un accord pour se partager le pouvoir, Antoine régnant s […] […] Lire la suite AFRIQUE Histoire Préhistoire Écrit par Augustin HOLL • 6 329 mots • 3 médias Dans le chapitre Égypte » […] Les fondements de l'État égyptien se trouvent dans la période Nagada II au sud-Maadi au nord au cours de la seconde moitié du IV e millénaire avant Des centres urbains se développent le long de la vallée du Nil, à Hiérakonpolis, Naqada, Maadi et Buto, s'appuyant sur des flots constants d'échanges entre la Haute et la Basse-Égypte. L'émulation, la compétition et le renforcement différe […] […] Lire la suite AFRIQUE NOIRE Arts Histoire et traditions Écrit par Jean DEVISSE, Francis GEUS, Louis PERROIS, Jean POLET, Universalis • 6 673 mots Dans le chapitre Les arts des cours anciennes » […] À l'échelle d'un continent aussi vaste que l'Afrique, deux préoccupations dominent constamment les travaux relatifs à l'art où situer les zones les mieux connues et les plus anciennes de production ? Quels rapports chronologiques et spatiaux ces zones ont-elles entretenus entre elles ? Pour répondre à ces questions, le regard se porterait volontiers vers l'Égypte ancienne considérée comme sourc […] […] Lire la suite AGRICULTURE Histoire des agricultures jusqu'au XIXe siècle Écrit par Marcel MAZOYER, Laurence ROUDART • 6 086 mots • 2 médias Dans le chapitre Les agricultures hydrauliques des régions arides » […] Ainsi, il y a plus de cinq mille ans, les régions proche-orientales, sahariennes et arabo-persiques étaient déjà déboisées et en voie d'aridification. Dans les zones privilégiées, c'est-à-dire approvisionnées en eau par des nappes souterraines ou par des fleuves d'origine lointaine, les agriculteurs ont alors mis au point des cultures irriguées grâce à des travaux d'adduction d'eau, ou des cult […] […] Lire la suite AKHENATON ou AMÉNOPHIS IV XIVe s. av. Écrit par Christiane DESROCHES-NOBLECOURT • 1 705 mots • 4 médias Lorsque le fils d'Aménophis III monta sur le trône d' Égypte à la fin du premier tiers du xiv e siècle avant notre ère, il portait encore son nom de naissance, Aménophis, le quatrième de la XVIII e dynastie. Le jour de son sacre, il reçut son prénom de couronnement, Néferkhéperourê, qu'il aurait dû porter désormais. Mais quelques années après – quatre au minimum, six au maximum –, le jeune roi c […] […] Lire la suite ALEXANDRE LE GRAND 356-323 av. Écrit par Paul GOUKOWSKY • 6 470 mots • 5 médias Dans le chapitre La guerre contre le Grand Roi la première phase » […] Au printemps de 332, il fallut déchanter à la tête de la flotte perse, Memnon lança une vigoureuse campagne militaire et diplomatique en direction de la Grèce. Mais il tomba malade et mourut. Sa disparition servit Alexandre, puisque Darius décida d'affronter lui-même son adversaire et, pour ce faire, ôta au successeur de Memnon, Pharnabaze, le meilleur de ses troupes. Sans moyens adaptés, celui […] […] Lire la suite ALEXANDRIE Écrit par André BERNAND, Jean-Yves EMPEREUR, Jean-Marc PROST-TOURNIER • 5 666 mots • 3 médias Dans le chapitre Histoire d'Alexandrie » […] Comme Rome, comme Athènes, comme Byzance, Alexandrie n'est pas seulement une ville prestigieuse c'est une civilisation, c'est-à-dire la marque imprimée par certains hommes à une société qui dépasse le cadre géographique que constitue l'Égypte et le cadre historique que définit la période allant de la fondation de la ville par Alexandre, en 331 avant , à la révolte de ses habitants, sous l' […] […] Lire la suite ALEXANDRIE À L'ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE repères chronologiques Écrit par Bernard HOLTZMANN • 123 mots 21 janvier — 331 Fondation d'Alexandrie d'Égypte par Alexandre le Grand. Avant — 305 Transfert du corps d'Alexandre à Alexandrie. Vers — 300 Institution du culte de Sarapis, nouvelle divinité gréco-égyptienne. — 297-— 285 Construction, par Sôstratos de Cnide, du phare, haut d'une centaine de mètres ?, l'une des sept merveilles du monde. Vers — 295 Fondation du Musée et de la bibliothèque d […] […] Lire la suite ALEXANDRIE, MÉTROPOLE DE L'HELLÉNISME Écrit par Bernard HOLTZMANN • 238 mots Sur la côte sablonneuse du delta du Nil, aucun port naturel ne s'impose, ce qui avait favorisé le repli de l'Égypte ancienne sur elle-même. C'est pourquoi Alexandre le Grand y fonde en — 331 la première de ces villes neuves dont il jalonnera son expédition en Asie. Grâce à un large môle de plus de 1 200 mètres, l' Heptastadion , reliant la terre à un îlot où se dressera plus tard le fameux phare, […] […] Lire la suite AMÉNOPHIS IV-AKHENATON repères chronologiques Écrit par Annie FORGEAU • 209 mots Vers — 1352 Aménophis IV, fils d'Aménophis III et de la reine Tiy, succède à son père sur le trône d'Égypte. Il poursuit la politique architecturale de son père tant à Karnak qu'à Soleb, en Nubie. Vers — 1350 Premières traces du culte d'Aton à Karnak. Vers — 1349 Aménophis IV épouse la reine Néfertiti. Vers — 1348 Apparition de l'iconographie du dieu Aton sous la forme d'un disque rayonnant a […] […] Lire la suite ANTINOÉ Écrit par Marie-Hélène RUTSCHOWSCAYA • 664 mots • 1 média La ville d'Antinoé fut fondée par Hadrien en 132. Elle devint, à l'époque chrétienne , le siège d'un évêché dépendant de Thèbes, puis fut élevée au rang de métropole de la Thébaïde à partir de Dioclétien. Les ruines s'étendent sur la rive orientale du Nil en face de Rôda, à 290 kilomètres du Caire. La ville romaine est située dans la plaine derrière le village de Cheykh Abadeh. Sur les premiers co […] […] Lire la suite ANTIQUITÉ Le droit antique Écrit par Jean GAUDEMET • 12 008 mots • 1 média Dans le chapitre L'Égypte » […] L'histoire de l'Égypte est connue à peu près sans interruption depuis le début du III e millénaire avant notre ère. Durant cette longue période, l'Égypte a connu des périodes de monarchie puissante et centralisatrice, d'autres au contraire d'affaiblissement du pouvoir royal, parfois de dynasties parallèles et de morcellement de l'autorité dans une sorte de féodalité. L'activité économique et les […] […] Lire la suite APOCALYPTIQUE & APOCRYPHE LITTÉRATURES Écrit par Jean HADOT, André PAUL • 9 934 mots Dans le chapitre La littérature apocalyptique » […] Comme repère originel de l'écriture apocalyptique, il faut placer la destruction du Temple de Jérusalem en 587 avant et l' Exil à Babylone. Occasion d'un croisement religieux et culturel aux effets imprescriptibles, l'Exil entraîna une renaissance véritable, caractérisée par le maintien de l'essentiel éthique, voire culturel, d'une religion nationale, celle de Moïse, conservée aussi pure que […] […] Lire la suite APOGÉE DE L'EMPIRE PERSE repères chronologiques Écrit par Jean-Claude MARGUERON • 236 mots — 522 À la mort de Cambyse II au retour de la conquête de l'Égypte, un usurpateur, Gaumata, élimine l'héritier légitime ; mais Darius, issu d'une branche cadette, réussit à monter sur le trône, grâce à une conjuration. — 521-— 519 Établissement de l'autorité de Darius I er sur l'empire par l'écrasement de nombreuses révoltes en Babylonie, Médie, Susiane, Parthie, Arménie, Margiane et Hyrcanie. […] […] Lire la suite ARCHITECTURE Thèmes généraux L'architecte Écrit par Florent CHAMPY, Carol HEITZ, Roland MARTIN, Raymonde MOULIN, Daniel RABREAU • 16 589 mots • 10 médias Dans le chapitre Les architectes des grands empires » […] Les structures politiques, sociales et religieuses des grands empires des III e et II e millénaires avant notre ère ont déterminé la fonction de l'architecte. Il n'est d'architecture que religieuse, funéraire ou princière, car le roi ou le pharaon sont d'abord les serviteurs des dieux. L'architecture est donc essentiellement religieuse et royale ; elle doit fournir au dieu et au roi le cadre où […] […] Lire la suite ASSOURBANIPAL, roi d'Assyrie 668-627 av. Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY • 864 mots • 3 médias Dernier grand roi d'Assyrie. Pour tenter de résoudre le problème que posait Babylone à l'empire, Assarhaddon , après avoir rebâti la métropole détruite par son prédécesseur Sennachérib, crut habile de faire de son fils Assourbanipal le roi d'Assyrie et le chef de l'empire, tandis qu'il plaçait sur le trône de Babylone son fils aîné Shamash-shaim-Oukin. Assourbanipal dont les Grecs ont transformé […] […] Lire la suite BABYLONE Écrit par Guillaume CARDASCIA, Gilbert LAFFORGUE • 7 328 mots • 14 médias Dans le chapitre La dynastie chaldéenne 627-539, les splendeurs de Babylone » […] Après la mort de Kandalanou, le trône de Babylone est saisi par le Chaldéen Nabou-apla-outsour 626-605, qui fonde une dynastie. Après avoir éliminé les garnisons assyriennes, il part à l'attaque de l'Assyrie qui est finalement détruite avec l'aide du roi mède Cyaxare malgré l'intervention tardive de l' Égypte en faveur des Assyriens, Assour tombe en 614 et Ninive en 612. Le pharaon Néchao est […] […] Lire la suite BANQUE Histoire de l'institution bancaire Écrit par Patrice BAUBEAU • 6 502 mots Dans le chapitre Le cas de l'Égypte ptolémaïque » […] L'attention accordée aux activités de dépôt a produit de nombreuses études. Dans un essai sur l'activité bancaire mésopotamienne paru en 1966, l'historien Raymond Bogaert dénie le caractère de banque pleine et entière à deux grandes maisons négociantes Egibi à Babylone vii e - v e s. av. et Murashu vi e - v e s. av. à Nippur. En effet, ces deux maisons ne durent qu'autant que […] […] Lire la suite BIBLE Bible et archéologie Écrit par Pierre BORDREUIL, Arnaud SÉRANDOUR • 7 888 mots • 1 média Dans le chapitre Les pionniers » […] L'archéologie a toujours joué un rôle majeur dans les débats sur la valeur historique de la Bible. À partir de la fin du xix e siècle, époque des premières explorations archéologiques aux pays de la Bible », les premières découvertes semblaient indiquer que la Bible rendait compte de manière assez satisfaisante de l'histoire de l'ancien Israël. Cette conclusion se fondait sur plusieurs catégori […] […] Lire la suite CALENDRIERS Écrit par Jean-Paul PARISOT • 9 907 mots • 4 médias Dans le chapitre La semaine » […] Ce sont les Hébreux qui, les premiers, ont fait usage de la semaine après en avoir hérité des Chaldéens. À Babylone, le chiffre 7 était néfaste et la tradition voulait que rien ne soit entrepris les 7, 14, 21 et 28 du mois. Ce repos hebdomadaire forcé devient une coutume chez les Hébreux, qui l'instituent en pivot de la semaine le jour du sabbat. On a trouvé deux explications du caractère fati […] […] Lire la suite CHYPRE ANTIQUE Écrit par Jean POUILLOUX, Claude F. A. SCHAEFFER • 5 563 mots Dans le chapitre Âge du bronze récent » […] L'économie chypriote retrouva sa prospérité à partir du xvi e siècle avant grâce à la paix et à la stabilité revenues avec la restauration de la puissance égyptienne, sous l'autorité de pharaons énergiques au début du Nouvel Empire. Les communications entre Chypre et le continent proche-asiatique furent rétablies et le commerce maritime avec les pays du Croissant fertile reprit son essor. […] […] Lire la suite CLÉOPÂTRE 69-30 av. Écrit par André BERNAND • 3 586 mots Que Cléopâtre VII, fille de Ptolémée le Flûtiste, rencontre successivement, en 48 avant le général Caius Iulius Caesar, âgé de cinquante-quatre ans alors qu'elle n'en avait que vingt et un, puis en 41 avant le général Marcus Antonius, l'enfant colossal », comme l'appelait Ernest Renan, ce sont là aventures sentimentales, péripéties amoureuses. Mais que le fondateur de l'Empire romain […] […] Lire la suite CONQUÊTE DE L'ÉGYPTE PAR CAMBYSE II Écrit par Annie FORGEAU • 226 mots Après la chute de la Lydie puis de Babylone, alliés du pharaon Amasis XXVI e dynastie dite saïte, aucun obstacle ne s'oppose aux visées de la Perse sur l'Égypte. La bataille décisive a lieu à Péluse en — 525, au débouché de la branche orientale du Delta. Réfugié à Memphis, Psammétique III, successeur éphémère d'Amasis, ne peut empêcher la prise de la ville et se donne la mort. Pendant cent vin […] […] Lire la suite CONSTELLATIONS Écrit par Owen GINGERICH, Warren Melvin YOUNG • 3 538 mots • 2 médias Dans le chapitre Les décans et les maisons lunaires » » […] Deux autres systèmes astronomiques de référence se sont développés indépendamment très tôt dans l'Antiquité les décans égyptiens et les maisons lunaires ». Les décans sont constitués par 36 configurations d'étoiles faisant le tour du ciel au sud de l'écliptique. Ils font leur apparition sous forme de dessins et de textes couvrant l'intérieur des couvercles de cercueils de la X e dynastie ve […] […] Lire la suite DÉCOUVERTE DU PAPYRUS EBERS Écrit par Gabriel GACHELIN • 301 mots Le papyrus dit Ebers a été découvert par Edwin Smith à Louxor en 1862 puis vendu à l'égyptologue allemand Georg Moritz Ebers 1837-1898, à qui il doit son nom et sa première traduction. Il est actuellement conservé à la bibliothèque de l'université de Leipzig. En même temps qu'un autre manuscrit, dit Edwin Smith, de contenu voisin, il aurait été trouvé entre les jambes d'une momie dans la nécro […] […] Lire la suite DESROCHES-NOBLECOURT CHRISTIANE 1913-2011 Écrit par Christian LEBLANC • 963 mots • 1 média L'égyptologue Christiane Desroches-Noblecourt, née le 17 novembre 1913 à Paris et décédée le 23 juin 2011 à Épernay Marne, aura beaucoup fait pour défendre le patrimoine de l'Égypte antique. Outre la part prépondérante qu'elle prit dans la préservation de nombreux temples en Nubie, elle organisa des expositions qui firent date et publia une trentaine d'ouvrages sur son domaine de prédilection. C […] […] Lire la suite DIOP CHEIKH ANTA 1923-1986 Écrit par Jean DEVISSE • 1 579 mots Mort subitement à Dakar le 7 février 1986, Cheikh Anta Diop a été inhumé dans le village de Thieytou, proche de Diourbel, où il était né le 29 décembre 1923. Des jugements contradictoires, souvent passionnels, ont été portés sur ses travaux. À partir de la seconde moitié des années 1960, les hommages de l'Afrique et de la diaspora noire ont compensé très largement les critiques. 1966 prix du pr […] […] Lire la suite DJÉSER ou DJOSER, pharaon de la IIIe dynastie IIIe mill. av. Écrit par Universalis • 336 mots Roi d'Égypte, au III e millénaire av. Djéser, dont le nom d'Horus est Néterikhet, succède à son frère Khasekhem, fondant la III e dynastie. Il est apparenté par sa mère au dernier dirigeant de la II e dynastie. Avec l'aide de son ministre Imhotep, architecte plus tard vénéré comme dieu guérisseur, il fait ériger un tombeau à Saqqarah, à l'extérieur de la capitale royale, Memphis auj. […] […] Lire la suite DRIOTON ÉTIENNE 1889-1961 Écrit par Michèle JURET • 533 mots Étienne Marie Félix Drioton fut l’un des grands égyptologues français du xx e siècle. Né le 21 novembre 1889 à Nancy, il est l’aîné des cinq enfants d’Étienne Jean Drioton et de Félicie Moitrier. Dès l’âge de onze ans, élève à Saint-Sigisbert, il se passionne pour la civilisation égyptienne, et entreprend seul l’étude de l’écriture hiéroglyphique. G. Bénédite, conservateur au Louvre, lui donnera […] […] Lire la suite DYNASTIE NUBIENNE repères chronologiques Écrit par Annie FORGEAU • 141 mots Vers — 735 Peye Piankhy fait reconnaître sa sœur Aménirdis Divine Adoratrice d'Amon » à Thèbes. Vers — 726 Navigation triomphale de Peye jusqu'à Memphis ; soumission des chefs du Delta. Vers — 726-— 716 XXIV e dynastie saïte. Vers — 716-— 702 Règne de Chabaka, premier roi de la XXV e dynastie. Vers — 702-— 690 Règne de Chabataka. — 690 Montée sur le trône de Taharqa. — 671 Prise de M […] […] Lire la suite ÉGYPTE ANCIENNE TRANSACTIONS Écrit par François REBUFFAT • 193 mots Un conte du xi e siècle avant notre ère écrit sur papyrus nous rapporte les aventures d'un certain Oun-Amon cet homme se rend au Liban pour s'y procurer du bois destiné à construire pour son dieu une barque d'apparat ; il emporte avec lui des jarres et des sacs remplis d'or devant lui permettre d'effectuer les transactions nécessaires. Des fresques antérieures à cette époque montrent déjà des m […] […] Lire la suite ÉGYPTE DES PHARAONS notions de base Écrit par Universalis • 3 525 mots • 11 médias L' Égypte antique nous a laissé l’image d’un roi divinisé responsable de l’ordre universel ainsi que de la crue du fleuve sacré, le Nil. Cet ordre correspondait à toute une cosmologie fondée sur des mythes et selon laquelle une multitude de dieux animaient l’Univers. La conception du monde des anciens Égyptiens s’est exprimée dans une forme architecturale – la pyramide – et une écriture, les hiéro […] […] Lire la suite ÉLÉPHANTINE Écrit par André PAUL • 446 mots Île située au nord de la première cataracte du Nil, en face d'Assouan. Elle possède de nombreuses ruines plusieurs temples dédiés à Knoum, le dieu égyptien à tête de bélier. C'était un centre militaire et commercial important à la frontière sud de l'Égypte. On a trouvé à Éléphantine yeb en égyptien signifie éléphant » ou ivoire » des ostraca et surtout un lot abondant de papyrus araméen […] […] Lire la suite EXODE, histoire des Hébreux Écrit par Marie GUILLET • 542 mots • 1 média L'exode des fils d'Israël de l'Égypte, où ils étaient tenus en esclavage, jusqu'au pays de Canaan, en passant par le désert du Sinaï, a une telle portée dans les théologies juive et chrétienne que l'événement historique lui-même retient habituellement moins l'attention que son interprétation. À partir de sources extra-bibliques et de certaines données ethnologiques, il est possible de mettre en r […] […] Lire la suite FONDATION D'AMARNA PAR AMÉNOPHIS IV-AKHENATON Écrit par Annie FORGEAU • 214 mots • 1 média Commencé à Thèbes, le règne d'Aménophis IV se poursuit et s'achève à Amarna. Défi à la puissance du clergé d'Amon, la politique religieuse du souverain, consistant à faire du disque Aton le dieu exclusif de la royauté, nécessite la construction en Moyenne Égypte d'une nouvelle capitale qui n'appartient à aucun dieu ni à aucune déesse ». Délimité par onze stèles, le site englobe des terres culti […] […] Lire la suite GÉZER Écrit par André LEMAIRE • 388 mots Ancienne ville cananéenne de Palestine, située à mi-chemin entre Jaffa Tel-Aviv et Jérusalem et gardant la route principale allant d'Égypte en Mésopotamie. Aux ~ xv e et ~ xiv e siècles, Gézer est mentionnée dans la liste égyptienne des villes conquises par le pharaon Thoutmosis III, dans les inscriptions de Thoutmosis IV, et surtout dans les lettres d'el-Amarna. Vers ~ 1207, elle est encore m […] […] Lire la suite HAPIRU ou HABIRU Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY • 894 mots Le terme Hapiru ou, plus fréquemment, le vocable, de valeur équivalente, apparaît dans les textes cunéiformes, depuis le début du ~ II e millénaire et sur des sites disséminés à travers tout le Proche-Orient pour désigner des hommes, auxquels il faut identifier aussi les prm d'Ugarit et les Aperu d'Égypte, et que caractérisait une situation sociale particulière. Le document le plus […] […] Lire la suite HATCHEPSOUT, reine d'Égypte morte en 1458 av. env. Écrit par Joyce TYLDESLEY, Universalis • 983 mots Reine d'Égypte entre 1473 et 1471 à 1458 environ av. Hatchepsout jouit d'un pouvoir sans précédent pour une femme, endossant l'ensemble des titres et prérogatives d'un pharaon. Fille aînée du pharaon de la XVIII e dynastie Thoutmosis I er et de son épouse Ahmosis ou Ahmès, Hatchepsout ou Hatshepsout est donnée en mariage à son demi-frère Thoutmosis II, fils de Moutnéfer. Après la mo […] […] Lire la suite HÉLIOPOLIS Écrit par Jean LECLANT • 451 mots Aux environs immédiats du Caire, vers le nord, Héliopolis, la ville du Soleil, dont le nom égyptien ancien était On mentionné dans la Bible, n'est plus aujourd'hui qu'un grand souvenir. L'urbanisme a profondément modifié cette zone une partie du site est occupée par des immeubles populaires, l'autre est soumise à une irrigation intensive. Dans cet entourage ingrat, il ne reste plus guère debou […] […] Lire la suite HELLÉNISTIQUE CIVILISATION Écrit par Paul GOUKOWSKY • 8 772 mots Dans le chapitre Une agriculture productrice de revenus fiscaux » […] Toute l'économie du monde hellénistique continuait à reposer sur une agriculture dont une littérature spécialisée, non seulement grecque, mais aussi punique, développa la théorie le corpus des traités d'agriculture grecs en conserve des traces. Dans la pratique, toutefois, si l'on peut raisonner à partir de l'Égypte, les innovations ne concernèrent que de grands domaines, comme celui d'Apolloni […] […] Lire la suite HÉRACLÉOPOLIS Écrit par Yvan KOENIG • 284 mots Ville d'Égypte antique située près du Fayoum, à proximité du Bahr Youssef, le bras du fleuve issu du Fayoum qui le rejoint à la hauteur d'Assiout. Le nom égyptien de la ville, Neni-Nesout, signifiait l'enfant-royal » et se retrouve dans son nom arabe, Ahnas. Héracléopolis était la capitale du vingtième ou vingt et unième nome de Haute-Égypte. Cette ville joua un certain rôle religieux car c'étai […] […] Lire la suite HÉRÉSIE AMARNIENNE Écrit par Renaud DE SPENS • 227 mots • 1 média Très tôt après son avènement, Aménophis IV change son nom en Akhenaton et met en œuvre une révolution religieuse. En Moyenne-Égypte, dans un lieu vierge, il fonde une nouvelle capitale, Akhetaton aujourd'hui Tell el-Amarna. Le nouveau culte exalte Aton, le disque solaire, et exclut les autres dieux, en particulier Amon, le roi des dieux » devenu le dieu dynastique au Nouvel Empire, dont le nom […] […] Lire la suite HITTITES Écrit par Maurice VIEYRA • 7 229 mots • 6 médias Dans le chapitre Lutte contre l'Égypte et l'Assyrie » […] Le grand événement du règne est la reprise des hostilités avec l'Égypte dont les pharaons de la XIX e dynastie tentent de refaire une puissance asiatique. L'Amourrou retombe sous la dépendance égyptienne. Mouwatalli, avec les contingents des pays tributaires et alliés, se porte à la rencontre de Ramsès II qui remonte vers le nord de la Syrie, longeant la côte. L'affrontement se produit aux enviro […] […] Lire la suite HYKSÔS Écrit par Jean VERCOUTTER • 1 975 mots Hyksôs est le nom donné par l'historien égyptien Manéthon iii e s. av. aux envahisseurs asiatiques qui dominèrent l' Égypte de 1730 environ à 1560 avant Flavius Josèphe, historien juif du i er siècle de notre ère, nous a conservé les passages où Manéthon mentionne l'invasion des Hyksôs. À l'improviste, des hommes d'une race inconnue venue de l'Orient eurent l'audace d'envahir no […] […] Lire la suite HYPOGÉES PHARAONIQUES DU NOUVEL EMPIRE VALLÉE DES ROIS Égypte Écrit par Annie FORGEAU • 232 mots • 2 médias Les tombes des deux premiers rois du Nouvel Empire, Ahmosis et Aménophis I er , n'ont pas été à ce jour identifiées. Thoutmosis I er , troisième souverain de la XVIII e dynastie, choisit, quant à lui, de loger sa sépulture sur la rive occidentale de Thèbes, dans le site connu sous le nom de la Vallée des Rois, appellation dérivée de l'expression arabe Portes des Rois », un amphithéâtre rocheux […] […] Lire la suite INCESTE Écrit par Jean CUISENIER • 3 068 mots • 6 médias Dans le chapitre La règle et ses exceptions » […] La méthodologie qui préside à la construction de l'échantillon laisse échapper, il est vrai, des exceptions significatives les Azandé, dont les nobles se marient avec leurs filles, les Hawaïens, dont l'aristocratie pratique le mariage entre frères et sœurs, les Incas, pour la famille royale ou certains tout au moins de ses membres. Mais le cas le plus net est celui de l' Égypte antique Russel M […] […] Lire la suite INVENTION DE L'ÉCRITURE HIÉROGLYPHIQUE Écrit par Annie FORGEAU • 240 mots • 1 média Les premiers signes hiéroglyphiques figurent sur des objets isolés palettes à fard ou poteries, dès avant l'unification définitive du territoire égyptien sous l'autorité d'un souverain unique vers — 3100. L'invention de l'écriture se repère à l'utilisation de phonogrammes notant, selon le principe de l'homophonie, le son correspondant à la prononciation de l'objet représenté, phonogrammes qui […] […] Lire la suite JUDAÏSME Histoire des Hébreux Écrit par Gérard NAHON • 11 045 mots • 4 médias Dans le chapitre La Diaspora » […] Après la disparition politique d'Israël, les centres vitaux du judaïsme se déplacent vers les communautés juives implantées depuis longtemps au-dehors, vers la Diaspora. Ce terme grec désigne, dans l'Antiquité, les groupements juifs du monde gréco-romain. Son importance dépasse les cadres mêmes du judaïsme dans la Diaspora, en effet, se nouent des contacts fréquents et féconds entre Juifs et Ge […] […] Lire la suite L'ART ÉGYPTIEN AU TEMPS DES PYRAMIDES exposition Écrit par Annie FORGEAU • 1 022 mots Alors que les grandes nécropoles de l'Ancien Empire comptent parmi les sites les mieux connus du grand public, aucune exposition n'avait été consacrée à l'art si riche de cette époque. Rassemblant quelque deux cents pièces, celle qui s'est tenue à Paris au Grand Palais, du 6 avril au 12 juillet 1999, avant d'être présentée au Metropolitan Museum de New York puis au Musée royal de l'Ontario à Toron […] […] Lire la suite LAUER JEAN-PHILIPPE 1902-2001 Écrit par Jean LECLANT, Universalis • 900 mots • 2 médias L'égyptologue Jean-Philippe Lauer est né à Paris le 7 mai 1902. Sa famille, d'origine alsacienne, avait compté plusieurs architectes ; son père, par exception, était archiviste-paléographe, et fit toute sa carrière au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Jean-Philippe Lauer renoue avec la tradition et s'oriente vers les études d'architecture à l'École des beaux-arts de Paris ; en 1 […] […] Lire la suite LES ARTISTES DE PHARAON. DEIR EL-MÉDINEH ET LA VALLÉE DES ROIS exposition Écrit par Annie FORGEAU • 1 030 mots En dépit de l'importance de ses vestiges architecturaux et bien que civilisation de l'écrit, l'Égypte pharaonique a paradoxalement laissé peu d'informations sur la vie quotidienne et le mode de pensée des habitants de la vallée du Nil ou, du moins, les sources sur ce sujet sont disparates et souvent susceptibles de relever d'un discours officiel qui réinterprète les données du réel. La communaut […] […] Lire la suite MACCABÉES IIIe LIVRE DES Écrit par André PAUL • 471 mots Ouvrage apocryphe ne figurant ni dans le canon hébraïque ni dans le canon chrétien bien que présent dans certains manuscrits de la Septante. Ce livre n'a aucun rapport avec les trois autres livres des Maccabées, qui traitent tous de la révolte de la Judée contre Antiochos IV Épiphane. Son titre se justifie uniquement par le fait qu'il traite de l'oppression des juifs par une puissance étrangère. […] […] Lire la suite MAQUILLAGE Écrit par Dominique PAQUET • 5 306 mots • 2 médias Dans le chapitre De la peinture rituelle au fard profane » […] À l'origine, un geste dont on peut dire qu'il serait contemporain des funérailles et qui a valeur de parabole l'application d'une matière fluide d'origine minérale, végétale, animale ou humaine sur la peau selon une composition signifiante, marquant une coupure avec l'inorganique. Pour J. T. Maertens, il s'agit d'une coupure avec le corps-mère, avec l'Autre ou le Réel, c'est-à-dire avec tout ce […] […] Lire la suite MARIETTE AUGUSTE 1821-1881 Écrit par Universalis • 534 mots L' archéologue français Auguste Mariette conduisit d'importantes fouilles en Égypte et contribua à l'amélioration des connaissances concernant les premiers temps de la civilisation égyptienne. Auguste Ferdinand François Mariette naît en 1821, à Boulogne-sur-Mer. Après une carrière de journaliste et d'enseignant, il occupe un petit emploi au département égyptien du musée du Louvre en 1849 et, dès l […] […] Lire la suite MASPERO GASTON 1846-1916 Écrit par Jean LECLANT • 1 030 mots • 1 média Parmi les savants qui ont illustré l'égyptologie française, aux côtés de Jean-François Champollion et de Mariette Pacha il faut évoquer Gaston Maspero. Né à Paris en 1846, d'ascendance italienne, interne au lycée Louis-le-Grand, cet élève studieux et brillant s'initia très tôt aux hiéroglyphes ; entré à l'École normale supérieure, il pouvait dès 1867 présenter à Mariette une traduction de la Stèl […] […] Lire la suite MEMPHIS, Égypte Écrit par Yvan KOENIG • 263 mots • 1 média D'après la tradition, Memphis fut fondée par le premier souverain d'Égypte, le légendaire Ménès. Ce roi unifia le pays pour la première fois et le fit sortir de la préhistoire. Le nom de la ville fut d'abord le mur blanc » en raison d'un mur d'enceinte au redan de calcaire. Avec le grand temple de Ptah, Memphis devint la capitale de l'Ancien Empire égyptien , de ~ 2780 à ~ 2280 environ sa situ […] […] Lire la suite MÉNÈS, pharaon de la Ire dynastie 3000 av. env. Écrit par Universalis • 274 mots Pharaon de la I re dynastie, actif vers 3000 av. Selon la tradition, Ménès comme le nomme Manéthon, historien égyptien du iii e s. av. également appelé Mena, Meni par deux listes de rois égyptiens de la XIX e dynastie, soit du xiii e s. av. ou Min par l'historien grec Hérodote au v e s. av. aurait unifié l'Égypte par ses campagnes militaires et ses mesures admi […] […] Lire la suite MENTOUHOTEP LES, pharaons de la XIe dynastie IIIe mill. av. Écrit par Yvan KOENIG • 349 mots Nom de plusieurs pharaons qui forment, avec leurs prédécesseurs les Antef, la XI e dynastie de l'Égypte antique de ~ 2134 à ~ 1991. Mentouhotep signifie le dieu Montou est satisfait ». Mentouhotep I er élimine définitivement le royaume hérakléopolitain et amorce la réunification du pays, tâche qui sera achevée par ses successeurs. Thèbes devient alors la capitale de l'Égypte, et Montou un di […] […] Lire la suite MERCENAIRES Écrit par Pascal LE PAUTREMAT • 5 174 mots • 2 médias Dans le chapitre Mercenaires-auxiliaires de l'Antiquité » […] En Égypte, sous l'Ancien Empire 2815-2400, les pharaons s'appuient, en l'absence d'armées permanentes, sur des contingents nationaux mais surtout sur des combattants issus des peuples conquis ou soumis, tels les Nubiens et les Libyens. D'autres nations influent sur l'évolution de l'armement et des techniques militaires. C'est le cas notamment des Hyksôs, peuple ouest-sémitique d'origine nomade, […] […] Lire la suite MITANNI Écrit par Valentin NIKIPROWETZKY • 1 086 mots • 1 média Nom d'un vaste empire qui apparaît brusquement au ~ xvi e siècle lorsque aux royaumes hourrites et sémitiques qui constellaient la haute Mésopotamie réussirent à s'imposer de nouveaux groupes de Hourrites mêlés à des Indo-Aryens. Les noms des rois du Mitanni, les dieux qu'ils invoquent, certains termes de la charrerie ou du dressage des chevaux, les noms des neuf premiers chiffres sont indo-aryen […] […] Lire la suite MOMIES, Égypte Écrit par Françoise DUNAND, Roger LICHTENBERG • 4 706 mots • 6 médias Pour les anciens Égyptiens, la mort n'est qu'un passage entre deux formes d'existence et la momification fait partie d'un ensemble de rituels dont le sens ultime n'est autre que la négation de la mort. La deuxième vie » étant conçue comme la continuation heureuse de la vie en ce monde, une de ses conditions est la conservation du corps dont la destruction entraînait la deuxième mort, définitive […] […] Lire la suite MONACHISME Écrit par André BAREAU, Guy BUGAULT, Jacques DUBOIS, Henry DUMÉRY, Louis GARDET, Jean GOUILLARD • 12 526 mots • 3 médias Dans le chapitre Les origines » […] À l'encontre d'une idée familière, le monachisme ne fut pas un autre don du Nil ». Aussi haut que l'on puisse remonter, c'est-à-dire au iii e siècle, l'existence d'anachorètes est attestée en Syrie et en Mésopotamie aussi bien que dans l'arrière-pays d'Alexandrie. Mais il revenait à l' Égypte de concevoir et d'éprouver ses modalités durables, de drainer aussi les pèlerins qui ont consigné sa lé […] […] Lire la suite NAPATA Écrit par Jean LECLANT • 1 060 mots • 3 médias Sous le Nouvel Empire, la domination égyptienne est à son apogée le pays de Koush la Nubie et la partie nord de l'actuel Soudan est annexé. Thoutmosis III ~ 1490 ~ 1436 recule la frontière loin vers le sud, jusqu'aux abords de Napata près de la ville moderne de Karima, sur la rive gauche du fleuve. Point d'arrêt militaire, c'était aussi le comptoir commercial le plus en amont sur […] […] Lire la suite NÉCROPOLIS D'ALEXANDRIE archéologie Écrit par Olivier PICARD • 853 mots La Nécropolis d’Alexandrie, la ville des morts » comme la nomme le géographe Strabon à l’époque d’Auguste, ressurgit à la lumière en 1997 les premiers travaux de construction d’une autoroute urbaine au lieu-dit Gabbari entraînent de telles découvertes que les autorités égyptiennes confient ce chantier archéologique au Centre d’études alexandrines, dirigé par Jean-Yves Empereur. Seule une peti […] […] Lire la suite NÉFERTITI ou NOFRETITI, reine d'Égypte XIVe s. av. Écrit par Joyce TYLDESLEY, Universalis • 950 mots Reine d'Égypte, épouse du roi Akhenaton r. vers 1352-1336 av. On ignore la généalogie de Néfertiti. Son nom, parfois mentionné sous la forme Neferneferuaten, signifiant la Belle est venue », a fait penser aux premiers égyptologues qu'elle était peut-être une princesse mitannienne. De nombreux détails suggèrent cependant qu'elle serait la fille, née en Égypte, du chef de la cavalerie d' […] […] Lire la suite NEUROLOGIE Écrit par Raymond HOUDART, Hubert MAMO, Jean MÉTELLUS, Universalis • 30 259 mots • 8 médias Dans le chapitre Histoire de la neurologie » […] Au xvii e siècle avant le papyrus d'Edwin Smith révèle l'existence, chez les Égyptiens, de connaissances neurologiques précises. Par exemple, l'hémiplégie spasmodique est décrite avec concision L'œil de ce côté louche [...] ; les ongles sont au milieu de la paume [...] ; il marche en traînant la plante du pied » M. Laignel-Lavastine, Histoire de la neurologie », in Histoire généra […] […] Lire la suite NUBIE TEMPLES DE Écrit par Jean LECLANT • 2 364 mots • 7 médias Dans le chapitre Une colonie égyptienne » […] Ayant remonté la vallée du Nil dès l'Ancien Empire à partir de 3000 av. les Égyptiens se sont installés au cours du Moyen Empire entre la première et la deuxième cataracte, c'est-à-dire en basse Nubie. Mais c'est seulement avec le début du Nouvel Empire 1580 av. que les pharaons, ayant vaincu le royaume de Koush Kerma, établirent un empire colonial s'étendant jusqu'à la lointai […] […] Lire la suite OASIS ÉGYPTIENNES, archéologie Écrit par Christiane M. ZIVIE-COCHE • 5 654 mots Les terres cultivées de la vallée du Nil ne couvrent qu'une infime partie de la superficie totale de l'Égypte, occupée pour le reste par les déserts arabique à l'est et libyque à l'ouest. Dans cette zone particulièrement inhospitalière, qui forme le prolongement du Sahara occidental, s'échelonnent du sud au nord les cinq grandes oasis égyptiennes, Kharga, Dakhla, Farafra, Baharia et Siouah, auxque […] […] Lire la suite PAPYROLOGIE Écrit par Patrice CAUDERLIER • 1 498 mots Dans le chapitre Des conditions particulières » […] De la conquête d'Alexandre à l'invasion arabe, de 331 avant à 641 après le grec est resté la langue officielle » de l'administration égyptienne, en même temps que celle de l'élite, cultivée et fortunée, des descendants des Macédoniens. La conquête romaine ne modifia que très peu l'organisation ptolémaïque, et on n'a que 345 papyrus latins d'Égypte, recueillis dans le Corpus papyror […] […] Lire la suite PÉPI II, pharaon de la VIe dynastie 2270-2180 av. Écrit par Yvan KOENIG • 564 mots Le règne du pharaon Néferkare Pépi II marque la transition entre l'Ancien Empire et la première période intermédiaire. La première partie du règne de Pépi II se déroule dans une relative tranquillité. Le roi accomplit une expédition dans le Sinaï, et mène également une expédition dans le pays de Pount, que l'on identifie de façon incertaine à la Somalie actuelle. Mais la deuxième partie du règne e […] […] Lire la suite PHARAON Écrit par Jean VERCOUTTER • 2 587 mots • 9 médias Le mot Pharaon » vient de la version grecque de la Bible où il apparaît dans la Vulgate Genèse, xii , 15 sous la forme Φαρ́α Pharao . Les Hébreux s'étaient contentés de transcrire à leur manière le mot composé égyptien per-aâ , littéralement la Grande Maison ». Cette expression, attestée dès l'Ancien Empire vers 2400 avant désignait à l'origine le palais royal et ceux qui l'habi […] […] Lire la suite PSCHENT Écrit par Yvan KOENIG • 209 mots • 1 média Mot dérivé de l'égyptien pa - sekhemty , qui signifie les deux puissantes ». C'est le nom de la double couronne qui symbolise l'union de la Haute-Égypte et de la Basse-Égypte et qui était portée par le roi des deux pays ». Le pschent est composé de la couronne rouge qui était la couronne du pays du delta, et qui était placée sous la protection de la déesse de l'ancien royaume du delta Ouadjit […] […] Lire la suite PTOLÉMÉE Ier SÔTER env. 365-282 av. roi d'Égypte 305-282 av. Écrit par Joseph MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI • 603 mots Général d'Alexandre le Grand, satrape ~ 323-~ 305 puis roi d'Égypte ~ 305-~ 282, Ptolémée I er Sôter, fils de Lagos, est le fondateur de la dynastie macédonienne des Ptolémées, ou Lagides, qui gouverne l'Égypte jusqu'à la conquête romaine août ~ 30. L'un des sept somatophylaques gardes de corps » d'Alexandre le Grand, il devient un de ses diadoques après la mort d'Alexandre ~ 323 ; il […] […] Lire la suite PTOLÉMÉE II PHILADELPHE 308-246 av. roi d'Égypte 282-246 av. Écrit par Joseph MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI • 473 mots Fils de Ptolémée I er Sôter et de sa deuxième femme Bérénice, associé au pouvoir par son père dès janvier ~ 284, Ptolémée II continue à régner sur le royaume des Lagides après la mort de Sôter en ~ 282 jusqu'à la fin de janvier ~ 246. Au début de son règne, l'État lagide est à l'apogée de sa puissance. Celle-ci est consolidée par le deuxième mariage de Ptolémée II avec sa propre sœur Arsinoé II, […] […] Lire la suite PTOLÉMÉE VIII ÉVERGÈTE II ou PTOLÉMÉE VII mort en 116 av. roi d'Égypte 145-116 av. Écrit par Joseph MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI • 291 mots Fils de Ptolémée V Épiphane et frère de Ptolémée VI Philométor, Ptolémée VIII Évergète II reçut le surnom de Physcon, le Ventru ». Dès la mort de son frère, avec qui il avait déjà partagé le pouvoir entre ~ 170 et ~ 163, il s'empare du trône des Lagides, en éliminant son neveu Ptolémée VII Néos Philopator qui n'a régné que quelques semaines. Dès son avènement, il chasse les savants du musée d'Al […] […] Lire la suite PTOLÉMÉE VI PHILOMÉTOR 186-145 av. roi d'Égypte 181-145 av. Écrit par Joseph MÉLÈZE-MODRZEJEWSKI • 270 mots Fils de Ptolémée V Épiphane et de Cléopâtre I re . Commencé sous la régence de sa mère, morte prématurément en ~ 176, le règne de Philométor annonce le début de la décadence du royaume lagide affaiblissement du pouvoir royal, intrigues de cour, révoltes indigènes, intervention de puissances étrangères. Peu après la mort de Cléopâtre I re , le frère de celle-ci, Antiochos IV, roi de Syrie, envahi […] […] Lire la suite PTOLÉMÉE XIII THEOS PHILOPATOR 61-47 av. roi d'Égypte 51-47 av. Écrit par Universalis • 442 mots Roi d'Égypte 51-47, né vers 61 av. mort en 47 av. près d'Alexandrie. Fils de Ptolémée XII Aulète, le Macédonien Ptolémée XIII Theos Philopator est nommé roi d'Égypte conjointement à son illustre sœur, Cléopâtre VII, après la mort de leur père en 51. En 49, le jeune Ptolémée, cherchant à conserver les alliés de son père, fournit des navires et des troupes au général romain et ancie […] […] Lire la suite QADESH BATAILLE DE 1286 av. Écrit par Annie FORGEAU • 258 mots • 1 média La bataille menée en l'an 5 du règne de Ramsès II — 1290-— 1224 contre une coalition dirigée par le roi hittite Mouwatalli a été célébrée à l'envi sur les parois des temples égyptiens ainsi que sur papyrus. En dépit de cette abondante documentation, en textes et en images, et malgré l'apparente véracité de la narration, le déroulement en demeure mal connu, les sources ayant pour unique visée la […] […] Lire la suite RAMSÈS II 1304-1236 av. Écrit par Jean VERCOUTTER • 1 098 mots • 2 médias Il est impossible de parler de Ramsès II sans évoquer l'histoire de toute la XIX e dynastie manéthonienne. Le règne de Ramsès II n'est que le prolongement de l'œuvre accomplie par les deux premiers pharaons ramessides. La postérité a souvent attribué à Ramsès II ce qui, en bonne justice, devrait revenir à son père Séti I er . On croyait naguère que Ramsès II avait été un des modèles du grand con […] […] Lire la suite RAMSÈS III roi d'Égypte 1198-1166 av. Écrit par Universalis • 650 mots Roi d'Égypte 1198-1166, mort en 1166 à Thèbes. Fils de Setnakht, fondateur de la XX e dynastie, Ramsès III monte sur le trône d'Égypte alors que le royaume se remet tout juste des guerres civiles qui ont ravagé le pays au cours de la dynastie précédente. Pendant la cinquième année de son règne, une coalition de tribus libyennes envahit l'ouest du delta du Nil, prétextant que le pharaon a inte […] […] Lire la suite ROI DIVIN, anthropologie Écrit par Claude TARDITS • 5 016 mots Dans le chapitre L'Afrique, terre des rois divins » » […] Les exemples africains cités par Frazer ne sont pas plus nombreux que ceux qu'il tire de l'histoire de l'Antiquité ou de celle des peuples européens, mais ils retiennent l'attention pour deux raisons. Ils illustrent un moment crucial de l'évolution dans les sociétés africaines, où, dit Frazer, la dignité de chef et de roi atteint son plein développement, les épreuves sont relativement abondan […] […] Lire la suite ROME ET EMPIRE ROMAIN Le Haut-Empire Écrit par Yann LE BOHEC, Paul PETIT • 35 262 mots • 17 médias Dans le chapitre L'Orient » […] On trouvait une disposition analogue à celle de l'Occident, en grandes masses, en Orient, où se distinguent la péninsule balkanique, l'Anatolie, la Syrie et l'Égypte. Mais ici le poids du passé était encore plus important, et plus d'une région avait derrière elle une longue histoire aussi bien dans le domaine de la culture que dans celui de l'économie. À cet égard, la péninsule balkanique occupai […] […] Lire la suite ROUGE MER Écrit par Colette DUBOIS, Jean-Pierre PINOT, Universalis • 9 718 mots • 6 médias Dans le chapitre De l'Antiquité à la période ottomane » […] Au cours de ces siècles, malgré les obstacles naturels courants et vents saisonniers souvent violents, côtes inhospitalières, malgré les vicissitudes politiques, la navigation en mer Rouge ne cesse de s'affirmer. Si, dans un premier temps, les marins se limitent aux rivages de cette mer semi-fermée, une fois surmontés les périls de la porte des Lamentations, ils poursuivent, avec plus ou moins […] […] Lire la suite SCIENCES SOCIALES PRÉHISTOIRE DES Écrit par Bernard-Pierre LÉCUYER • 17 521 mots • 1 média Dans le chapitre Les civilisations du Nil et de l'Euphrate » […] La Mésopotamie émergeant du Déluge vers l'an 3000 avant apporte une civilisation développée, une population nombreuse, une science des nombres poussée servant de support à l'astronomie – le calendrier lunaire se perfectionne peu à peu en s'appuyant sur les mouvements solaires – mais appliquée aussi à une meilleure connaissance des éléments constituants de la société. L'État recensait périod […] […] Lire la suite SÉSOSTRIS Ier, pharaon de la XIIe dynastie 1971-1928 av. Écrit par Universalis • 540 mots Sésostris devient d'abord co-régent de l'Égypte au côté de son père vieillissant, Amménémès Amenemhat I er , fondateur de la XII e dynastie. Tandis que ce dernier poursuit ses réformes à l'intérieur de l'empire, Sésostris part à la conquête de la Nubie, au sud de l'Égypte, et, au cours de la trentième année de règne de son père, conduit une expédition contre les Libyens dans le désert de l'Oues […] […] Lire la suite SÉSOSTRIS III, pharaon de la XIIe dynastie 1878-1843 av. Écrit par Universalis • 604 mots Durant les règnes de ses prédécesseurs, les nobles des provinces de Moyenne-Égypte ont accru leur pouvoir par le biais de faveurs royales et de mariages avec les familles de souverains voisins. Vers le milieu du règne de Sésostris III, les riches tombes provinciales, reflet de la puissance des nobles, cessent brusquement d’être édifiées. Dans le même temps, les monuments funéraires abritant les d […] […] Lire la suite SÉSOSTRIS II, pharaon de la XIIe dynastie 1895-1878 av. Écrit par Universalis • 359 mots Suivant la coutume instaurée par sa dynastie, Sésostris partage pendant trois ans la régence avec son père Amménémès-II Amerenhat II. Durant sa première année de co-régence, il prend part à une expédition commerciale se rendant au pays de Pount, vers la côte des Somalis, comme en témoignent les inscriptions retrouvées sur les rochers d'un port de la mer Rouge, en Égypte. Au début de son règne p […] […] Lire la suite SÉTI Ier, pharaon de la XIXe dynastie env. 1310-env. 1304 av. Écrit par Universalis • 299 mots Fils de Ramsès I er , qui ne règne que deux ans, Séti I er est le véritable fondateur de la grandeur des Ramessides. Durant les premières années de son règne, il conduit son armée vers le nord pour restaurer le prestige égyptien, entamé pendant les années troubles de la fin de la XVIII e dynastie. Il combat ainsi dans le nord de la Palestine et en Syrie et mène au moins une bataille contre le […] […] Lire la suite SNÉFROU, pharaon de la IVe dynastie IIIe mill. av. Écrit par Yvan KOENIG • 193 mots • 1 média Fondateur, vers ~ 2600, de la IV e dynastie, Nebmaat Snéfrou succéda à Houni et régna vingt-quatre ans. Ce souverain fut un grand constructeur. Trois pyramides furent érigées de son vivant la pyramide rhomboïdale de Dashour, la pyramide septentrionale de Dashour et la pyramide de Meïdoum . Cette dernière, qui devait comprendre huit gradins revêtus d'un parement lisse, est sans doute la première […] […] Lire la suite SORTIE D'ÉGYPTE Écrit par Gérard NAHON • 228 mots • 1 média Acte fondateur du judaïsme et de l'économie chrétienne de la rédemption, symbole de délivrance pour l'Occident, l'épisode de la sortie d'Égypte constitue le point de départ de l'histoire du peuple d'Israël. Installés selon la Bible sur les pâturages de Goshen Gen. XLVII, 1, à l'est du delta du Nil, les douze fils de Jacob et leur descendance – les douze tribus d'Israël » – avaient d'abord pros […] […] Lire la suite SOUDAN, ROYAUMES SUR LE NIL exposition Écrit par Catherine BERGER-EL NAGGAR • 1 383 mots Aux royaumes du Nil, ignorés du grand public, pour qui trop souvent la vallée se résume aux célèbres pyramides et à l'éclat des Ramsès, l'Institut du monde arabe a consacré, du 5 février au 31 août 1997, une exposition remarquable au succès bien mérité ; car, à l'abri des cataractes qui coupent le fleuve à six reprises entre Assouan et Khartoum, des civilisations originales se sont succédé dans c […] […] Lire la suite SUEZ CANAL DE Écrit par Jean-Pierre CALLOT, Universalis • 3 115 mots • 7 médias Dans le chapitre Antiquité de la voie d'eau » […] Ce sont les pharaons de la XII e dynastie 2000-1788 avant notre ère qui, les premiers, joignirent la Méditerranée à la mer Érythrée par une voie d'eau. Leurs navires remontaient le Nil jusqu'à Bubaste Zagazig, empruntaient un premier canal jusqu'aux lacs centraux, un second jusqu'au golfe de Suez. Perfectionnée par les Ptolémées, cette voie d'eau fut, sous le nom de fleuve de Trajan », lar […] […] Lire la suite TELL ES-SAKAN, site archéologique Écrit par Pierre de MIROSCHEDJI, Moain SADEQ • 2 104 mots • 6 médias Situé au sud-ouest de la Palestine, à 5 kilomètres au sud-ouest de la ville de Gaza, Tell es-Sakan est une butte artificielle de 5 à 8 hectares, qui domine la plaine littorale d'une dizaine de mètres. Le site a été découvert à l'automne de 1998, à l'occasion des travaux de construction d'un complexe d'habitations. Le creusement de profondes fondations avec des engins mécaniques a révélé des vest […] […] Lire la suite TEXTES Grèce antique Écrit par Bernard HOLTZMANN • 1 791 mots Dans le chapitre Les papyrus » […] L'apport des papyrus trouvés en Égypte n'en est que plus précieux certains proposent des variantes, très antérieures aux manuscrits, de textes déjà connus ; mieux encore, d'autres révèlent des textes nouveaux, parfois d'un intérêt majeur. C'est ainsi que furent découverts, en 1890, la Constitution des Athéniens d'Aristote British Museum, Londres et, en 1957, la première comédie complète de Mé […] […] Lire la suite TEXTILE Écrit par Eugène AMOUROUX, Jean-Yves DRÉAN, Claude FAUQUE, André PARISOT, Marc RENNER, Richard A. SCHUTZ • 23 437 mots • 4 médias Dans le chapitre Le coton » […] Ce sont des fragments de vêtements en coton portant des traces de rouge garance, datant du iii e millénaire avant découverts au cours des années 1920 à Mohenjo-Daro, dans la vallée de l'Indus, qui permettent d'affirmer que le coton était cultivé et teint en Inde dès cette époque. Le célèbre site de Fustat, en Égypte, où d'autres cotonnades indiennes furent mises au jour, prouve qu'il y ex […] […] Lire la suite THOUTMOSIS III Écrit par Annie FORGEAU • 209 mots • 1 média À la mort de Thoutmosis II, l'héritier légitime Thoutmosis III env. — 1478-— 1425, fils d'une reine secondaire, étant encore dans l'enfance, la régence échoit, comme il est de règle, à la grande épouse royale » Hatchepsout, elle-même de sang royal puisque fille de Thoutmosis I er . Couronnée pharaon en l'an 7 vers — 1471, celle-ci garde le pouvoir jusqu'à sa mort en l'an 20 vers — 1458, re […] […] Lire la suite THOUTMOSIS III repères chronologiques Écrit par Annie FORGEAU • 157 mots Vers — 1478 Mort de Thoutmosis II, pharaon de la XVIII e dynastie, régence d'Hatchepsout. Vers — 1471 Couronnement d'Hatchepsout. Vers — 1458 Mort d'Hatchepsout, règne personnel de Thoutmosis III. Vers — 1456-— 1455 Siège et prise de la ville de Meggido, au pied du mont Carmel. Vers — 1453 Arrivée en Égypte de spécimens de la faune et de la flore syriennes que le roi fait reproduire dans le […] […] Lire la suite TJATY Écrit par Yvan KOENIG • 1 003 mots • 1 média Désignant le vizir de l'Égypte ancienne, le nom de tjaty semble dériver de la racine tjet , signifiant l' enfant », le rejeton ». En effet, durant les premiers temps de l'histoire égyptienne, les hauts fonctionnaires du pharaon étaient également des membres de sa famille. Le pharaon était détenteur d'une force magique, et tous les êtres ou les choses qui l'approchaient en étaient aussi des réce […] […] Lire la suite TOUTÂNKHAMON XIVe s. av. Écrit par Véronique BARRIEL • 2 457 mots Mondialement connu par le riche mobilier contenu dans sa tombe découverte pratiquement intacte, Toutânkhamon est le jeune pharaon qui, dès la première année de son règne, entérina le retour aux cultes traditionnels et changea le nom de Toutânkhaton en Toutânkhamon. Si ses efforts pour l'embellissement des temples, comme la grande colonnade de Louxor, sont reconnus depuis longtemps, sa généalogie […] […] Lire la suite UNIVERS notions de base Écrit par Universalis • 4 771 mots • 17 médias Dans le chapitre Cosmogonies antiques Mésopotamie, Égypte » […] Les mythes antiques de la création du monde procèdent de la division d’une matière primordiale indifférenciée œuf, chaos, unité Ciel-Terre, limon tiré de l’Océan, du démembrement d’un géant ou d’un monstre aquatique, de la parole ou de l’échauffement d’un dieu. Les récits peuvent combiner ces différents thèmes. Toutes ces cosmogonies conçoivent l’Univers comme une totalité organisée et constamme […] […] Lire la suite VALLÉE DES ROIS Écrit par Jean LECLANT • 932 mots • 7 médias À partir de la XVIII e dynastie, le lieu de sépulture des pharaons se trouve séparé de leur lieu de culte ; celui-ci prend place désormais dans les temples de millions d'années », une expression apparue dans les textes égyptiens dès la fin du Moyen Empire pour désigner un type de sanctuaire où le culte du roi est associé à celui de certaines hypostases divines, par exemple à Thèbes celles d'Amo […] […] Lire la suite VERCOUTTER JEAN 1911-2000 Écrit par Jean LECLANT • 838 mots Né le 20 janvier 1911 à Lambersart Nord, Jean Vercoutter s'initie à l'égyptologie auprès d'Alexandre Moret, de Raymond Weill et de Gustave Lefebvre, le maître très rigoureux de la grammaire hiéroglyphique ; en 1939, il est diplômé de la IV e section de l'École pratique des hautes études avec une thèse sur Les Objets égyptiens et égyptisants du mobilier funéraire carthaginois ». Mobilisé en Al […] […] Lire la suite VERT ÉGYPTIEN, histoire de l'art Écrit par Sandrine PAGÈS-CAMAGNA • 415 mots Deux pigments artificiels, l'un bleu et l'autre vert, de l'Égypte pharaonique constituent une particularité technologique et historique. Le plus célèbre, le bleu égyptien, apparaît à la IV e dynastie 2620 avant Il est présent sur tous les décors égyptiens ainsi que dans les peintures du pourtour méditerranéen des premiers siècles de notre ère. Le vert égyptien, de teinte turquoise, a ét […] […] Lire la suite XXVe DYNASTIE Égypte Écrit par Annie FORGEAU • 214 mots • 1 média À Napata, en aval de la quatrième cataracte, limite du pouvoir égyptien en Nubie sous le Nouvel Empire, naît au cours du viii e siècle avant notre ère un royaume autochtone aux origines mal connues. Poursuivant la politique d'expansion de ses prédécesseurs vers le nord, Peye Piankhy assure son autorité sur l'Égypte, alors en proie aux factions libyennes, jusqu'à Thèbes d'abord, puis, en l'an 21 […] […] Lire la suite YOYOTTE JEAN 1927-2009 Écrit par Olivier PERDU • 912 mots Dans le domaine de l'égyptologie et même bien au-delà, le nom de Jean Yoyotte restera toujours présent, tant son œuvre s'impose déjà comme une source inépuisable d'informations et de réflexions. Cet historien d'une érudition et d'une curiosité immenses, dont les travaux se sont nourris du contact direct avec les vestiges du passé, s'est hissé parmi les rares égyptologues à avoir de l'Égypte ancie […] […] Lire la suiteCet article est issu du Hors-série de Sciences et Avenir n°197 daté avril-mai 2019. Le parcours effectué par la dépouille du pharaon ressemble peu au cheminement post mortem qu’imaginaient les anciens Égyptiens, décrit notamment dans le Livre des morts. À l’issue de ce voyage fait d’épreuves, de dangers, de monstres, de chausse-trapes et d’énigmes insolubles, le défunt - suprême récompense - peut renaître chaque matin grâce au Soleil régénéré. Et Pharaon maintenir l’ordre cosmique, car il est le garant de la permanence des choses. Au fond, les Égyptiens n’ont qu’une peur que le ciel leur tombe sur la tête. Et ils rêvent qu’après la mort, rien ne change dans ce monde parfait. "Ils avaient plusieurs mots pour parler du temps et de l’éternité, explique Frédéric Servajean, égyptologue, professeur à l’Université Montpellier III. Notamment djet et neheh. Souvent accolés dans les textes, ils ont été traduits par 'pour toujours et à jamais'. Faute de mieux. Car, en fait, ils désignent des éternités différentes et complémentaires. Djet est utilisé pour ce qui est immuable, la structure du monde, le ciel, la montagne, etc. Neheh, au contraire, désigne un temps cyclique, ce qui se modifie, comme le Nil avec ses crues, les étoiles qui se déplacent dans le ciel, la végétation qui évolue selon les saisons. Le divin, qui est djet par essence, se manifeste auprès des humains à travers ce qui est neheh." Or, le souhait des Égyptiens est de devenir immuables. Dans cette quête de stabilité, Pharaon joue un rôle clé, incarnant la survie d’un royaume autour duquel règne le chaos le désert et ses animaux sauvages, l’étranger…. Sa mort est conçue comme un passage et son tombeau comme le lieu du cheminement magique. Les pyramides sont abandonnées par les rois au profit d'hypogées Paradoxe dès l’Ancien Empire, les tombes furent presque systématiquement violées. Les générations suivantes n’eurent de cesse de trouver un moyen d’éviter les déprédations, et les pilleurs de dénicher l’entrée des sépultures… La vallée des Rois, près de l’actuelle Louxor, où sont construites à partir du Nouvel Empire les dernières demeures des souverains, constitue une tentative pour les en empêcher. Après les troubles de la fin du Moyen Empire, deux pharaons, Kamosis dernier roi de la Deuxième Période intermédiaire et Ahmosis premier du Nouvel Empire, entreprennent de réunifier l’Égypte. Leur réussite marque le début d’une période de stabilité prospère. Thèbes, d’où sont issus les souverains, acquiert une importance religieuse majeure. Et Amon, dieu tutélaire de la cité, devient de fait celui du pays tout entier, très tôt associé à Rê, sous la forme d’Amon-Rê. Des personnes regardent, le 20 octobre 2004, le sarcophage en bois peint doré et décoré de la momie du pharaon Ahmosis. Crédits THOMAS COEX / AFP C’est également à partir de cette époque que de nouvelles pratiques funéraires se mettent en place. Les pyramides sont abandonnées par les rois au profit de tombes creusées hypogées dans la montagne qui se dresse de l’autre côté du fleuve. "Ce changement d’architecture implique-t-il une nouvelle fonction, ou est-il simplement dû à la géographie d’une région importante à cette période ? s’interroge l’épigraphiste Philippe Martinez, ingénieur de recherche CNRS au Laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale Sorbonne Université. Au temps des pyramides, les centres politiques et religieux étaient situés dans le nord du pays, dans un paysage particulièrement plat. Pour avoir une montagne sacrée, il fallait l’édifier…" Rien n'a jamais découragé les pillards A Thèbes, la montagne qui domine la rive gauche, et dont la forme évoque celle d’une pyramide, s’impose. D’autant qu’elle est déjà chargée de puissance sacrée. À ses pieds, Deir el-Bahari, un cirque cerné de falaises, sert depuis longtemps de nécropole. Le site est lié à Hathor, déesse de la sexualité qui accueille le mort, lui redonne naissance et l’allaite. Les pharaons de la 18e dynastie trouvent donc dans ce paysage mythique et mystique une éminence naturelle qui reliera leur sépulture au divin, et des oueds arides et inhospitaliers pour - espèrent-ils - prévenir les pillages. Ils constitueront même un dispositif policier pour protéger cette gorge une garde royale formée de medjay, guerriers d’origine nubienne. Cependant, l’endroit ne connaîtra pas que le calme et le silence espérés. Ce que l’on appelle la vallée des Rois se trouve, certes, à l’abri des crues du Nil. Mais cet oued a été creusé par des torrents pluviaux qui, lorsqu’ils se réveillent, s’avèrent dévastateurs. Bien des tombes, à commencer par celles de Ramsès II et de ses fils, ont été comblées par la boue. Plus grave encore, aucun dispositif n’a jamais totalement découragé les pillards. C’est Amenhotep Ier 1525-1504 qui aurait inauguré la vallée des Rois. Si son tombeau n’a pas encore été identifié avec certitude, lui et sa mère, Ahmès-Nefertari, apparaissent sur les parois de sépultures de notables ramessides, dont celles d’artisans royaux de Deir el-Médineh. Ils y sont montrés, en procession, comme les patrons de la nécropole. La première tombe royale dont on connaisse sans doute aucun le destinataire est celle de la reine-pharaon Hatchepsout 1479-1457. Avant de s’y faire enterrer, elle y installa la dépouille de son père, Thoutmosis Ier 1492-1479, la sépulture creusée pour ce dernier restant vide. Les archéologues pensent l’avoir mise au jour, sans preuve formelle. "La vallée des Rois a été occupée selon une organisation chronologique, les tombes étant disposées comme en éventail, observe Philippe Martinez. Ainsi viennent d’abord celles d’Hatchepsout et de ses successeurs, Thoutmosis III, Amenhotep II, Thoutmosis IV, etc. Quand cette première boucle est bouclée, Amenhotep III s’installe dans un autre lieu, la vallée de l’Ouest." Amenhotep IV, futur Akhénaton 1353-1337, se fait lui aussi creuser une tombe dans cette même vallée occidentale avant de déplacer la cour à Amarna. Quant au pharaon Aÿ, il y fut également inhumé, dans un tombeau qui semble-t-il avait été prévu pour son jeune prédécesseur, Toutankhamon. Mais Horemheb, général devenu pharaon, reviendra dans la vallée des Rois pour se faire aménager le plus beau des hypogées de l’oued. Akhénaton, la révolution culturelle… à des fins personnelles. Délaissant le culte d’Amon-Rê, le pharon Amenothep IV fait construire à Karnak, sur la rive opposée à la vallée des Rois, un temple au dieu Rê-Horakhty se manifestant dans la lumière émise par le disque solaire. Il impose ce dieu au détriment d’Amon mais aussi bientôt de toutes les autres divinités. Puis il se rebaptise Akhénaton "le profitable au Disque [solaire]" et fonde, en Moyenne Égypte, la ville d’Akhétaton la moderne Amarna. C’est là qu’il sera enterré, après dix-sept ans de règne. Entre-temps, le pays aura connu une réforme religieuse, politique et sociétale dont il est difficile de mesurer l’ampleur. Mais a-t-il pour autant inventé un monothéisme, comme l’affirment d’aucuns ? "En réalité, les grandes cosmogonies égyptiennes parlent depuis longtemps d’un dieu démiurge unique se manifestant sous différentes formes, explique l’égyptologue Philippe Martinez. Dès lors, on ne peut exclure que les divinités du panthéon égyptien aient déjà été perçues comme les avatars du dieu originel." Dans ce cas, en quoi cette parenthèse dite amarnienne aurait-elle changé la donne ? "Peu de textes subsistent de cette époque, reprend l’égyptologue. On ne sait même pas si la croyance en Aton devient obligatoire. Lorsqu’Amenhotep IV-Akhénaton arrive au pouvoir, l’élite se livre déjà à des spéculations religieuses. Dès le règne de Thoutmosis III, une piété personnelle s’était développée. Des hymnes reproduits sur les parois de certaines chapelles funéraires de la vallée des Nobles montrent que ce n’était plus le roi qui priait pour le défunt, mais ce dernier qui s’adressait directement aux dieux solaires, Rê-Horakhty et Amon-Rê." Perçu sans doute comme un retour aux sources, ce nouveau paradigme religieux serait alors apparu comme une façon, pour Akhénaton, de reprendre la main. Non seulement en soulignant avec force le rôle central d’un dieu démiurge, mais en affirmant son pouvoir, celui d’un pharaon divinisé de son vivant. "Plus qu’à l’émergence d’une idée révolutionnaire, on assiste en réalité à une forme de réaction, précise le chercheur. Un retour à l’époque glorieuse des 5e et 6e dynasties, quand le roi était le seul interlocuteur du divin." Le modèle proposé n’est plus celui d’une éternité lointaine, souterraine, mais d’une immortalité qui s’affirme dans le monde présent. Ainsi, à Amarna, point de textes mystiques aux parois des sépultures, mais des scènes montrant le défunt en contact avec la famille royale, dont dépend l’éternité. Quant à l’architecture des hypogées, qui comportait jusqu’alors des angles, l’enfilade linéaire des couloirs et des salles devient la norme, comme pour faciliter la sortie du Soleil une fois régénéré. Les pharaons suivants s’empresseront de réhabiliter Amon-Rê, mais les tombes royales conserveront cette disposition linéaire. Et les pharaons entretiendront le mythe bien terrestre de leur osmose avec la divinité. À partir de la 19e dynastie, les souverains choisissent à nouveau la vallée principale pour faire bâtir leurs tombes, dans les espaces laissés libres entre les sépultures des pharaons de la dynastie précédente. Les archéologues en ont mis au jour soixante-trois, dont vingt-quatre identifiées comme royales. La vallée des Rois contient en effet toute une série de tombes privées appartenant à des membres de la famille royale et quelques proches triés sur le volet. L’après-Akhénaton marque non seulement un retour dans la vallée des Rois, mais également un changement dans la manière de construire les hypogées. Auparavant, ils consistaient en une succession de corridors et d’escaliers dont l’axe changeait à une ou deux reprises. "Comme si l’ensemble contournait la demeure d’Osiris, le dieu souverain de l’au-delà, avance Philippe Martinez. L’hypogée, dans sa descente vers le monde souterrain, cherchait à atteindre la 'salle cachée' décrite dans le texte de l’Am-douat. Tout au bout se trouvait la chambre funéraire où était déposé le sarcophage. Soutenue par des piliers qui tiennent le ciel, cette salle était vue comme un petit cosmos." Akhénaton inaugure à Amarna une structure linéaire que conservera, dans la vallée des Rois, l’époque ramesside. Si certaines tombes dessinent encore des angles, ce n’est que pour éviter un gros bloc de silex, comme on peut le voir dans celle de Ramsès IV. Autre nouveauté du Nouvel Empire le temple funéraire se transforme. Cet espace conçu pour rendre un culte d’offrandes au mort côtoyait jusqu’alors la tombe royale. La vallée des Rois et son encaissement sécuritaire ne se prêtent guère à ces déploiements architecturaux. Les souverains se font donc ériger un bâtiment cultuel à l’écart, sur la ligne séparant l’aridité funèbre de la montagne désertique de la fécondité vivante des terres cultivées. Si les caveaux plongent vers l’au-delà, ces complexes religieux immenses sont, eux, des lieux où l’on célèbre l’énergie divine qui anime la royauté. Cadre de fêtes, ils prennent le nom de "châteaux de millions d’années". Une chrysalide magique enveloppant le roi en cours de métamorphose Celui de Ramsès II, le Ramesseum, couvre dix hectares sur la rive ouest du Nil. Il est l’un des mieux conservés parmi la quinzaine que l’on a mis au jour. Malgré la fragilité de ce matériau, il garde de nombreuses traces des parties construites en brique où se déploie l’activité quotidienne des prêtres, qu’ils soient hauts dignitaires ayant la responsabilité de lire les textes sacrés ou simples gardiens de chèvres. Au centre subsistent aussi des vestiges de l’espace cultuel, bâti en pierre pour ceux qui vivront au-delà du temps terrestre les dieux, le roi divinisé et les morts transfigurés. Une photo aérienne prise depuis une montgolfière le 10 septembre 2017 montre le temple Ramesseum. Crédits KHALED DESOUKI / AFP Car le château de millions d’années est surtout le théâtre d’une épopée mystique la transformation du roi en être divinisé. Toute l’architecture est au service de cette métamorphose, comme en témoigne encore le Ramesseum. D’abord, une esplanade ouverte sur la vallée. Là, Pharaon reçoit les hommes les plus méritants pour les récompenser de leur fidélité et leur permettre d’être les témoins privilégiés de sa magnificence. Ensuite vient la cour solaire où le roi, accompagné des seuls hauts membres du clergé, n’est déjà plus tout à fait un simple humain c’est là que sont érigés les "colosses osiriaques", selon les termes employés par le savant français du 19e siècle Jean-François Champollion pour décrire ces statues géantes qui montrent un personnage comme momifié. Les chercheurs pensent que ce bandelettage ne représente pas un mort, mais une chrysalide magique qui enveloppe le roi en cours de métamorphose. Après la cour solaire s’ouvre la salle hypostyle, lieu où celui-ci va devenir une des manifestations d’Amon. Comme tout temple, le château de millions d’années est construit sur une éminence. Plus on progresse, plus on monte, passant une série de seuils. Les plafonds, eux, s’abaissent. La dernière pièce au Ramesseum, elle a disparu, où se trouve l’image du dieu-pharaon, s’organise autour d’une petite chapelle monolithe, le naos. Ces temples gigantesques abritaient en réalité une statue d’une cinquantaine de centimètres à peine ! Pour autant, ces "châteaux" n’étaient pas destinés à durer des millions d’années. Objets terrestres, ils étaient soumis à l’éternité cyclique, et donc sujets à transformations. À ce titre, celui d’Amenhotep III est frappant. Il a été construit en zone inondable et en grande partie en brique, matériau sensible à l’humidité. Ce n’était pas une erreur chaque année, la crue y pénétrait, symbolisant l’idée d’une relation avec le chaos initial, de la décrépitude naturelle des choses et d’une renaissance. En outre, les parties en pierre ont été, par endroits, démontées un siècle après leur édification et les matériaux, réutilisés. Mystérieuses disparitions dans la vallée des Reines. Une centaine de tombes vides. Pas l’ombre d’une momie. Voilà l’étrange singularité de la vallée des Reines, ce défilé de la montagne thébaine destiné à accueillir, à l’époque ramesside, les dépouilles des épouses royales, princesses et princes. Seuls deux fragments de genou y ont été retrouvés, dans la sépulture de Néfertari, épouse de Ramsès II. Pour expliquer cette anomalie, deux hypothèses s’opposent. "Toutes ces tombes ont été pillées, puis presque toutes réoccupées dès la Troisième Période intermédiaire et à l’époque romaine, avance Guy Lecuyot, chercheur associé au laboratoire d’archéologie de l’École normale supérieure. Les restes de Néfertari montrent que sa momie a été malmenée. Les autres ont dû connaître le même sort." Christian Leblanc, responsable de la Mission archéologique française de Thèbes-Ouest, garde, lui, espoir. "Des commissions d’enquête ont été mises en place après les profanations à la 21e dynastie, raconte-t-il. Les prêtres d’Amon ont sorti et restauré les momies abîmées des nécropoles thébaines, les ont soigneusement réemmaillotées, remises dans des linceuls, marquées et replacées dans de nouveaux cercueils." Les prêtres ont ensuite dissimulé les royales dépouilles dans des différentes cachettes. "Celle de Deir el-Bahari, retrouvée en 1871, abritait une quarantaine de rois et quelques reines, poursuit l’archéologue. La deuxième, une annexe de la tombe d’Amenhotep II, dans la vallée des Rois, renfermait près d’une douzaine de momies. Mais les informations des prêtres d’Amon indiquent qu’aucune ne provient de la vallée des Reines !" La momie de Néfertari, dont la tombe fut l’une des rares à n’avoir jamais été réutilisée, aurait été placée dans une troisième cachette… qui reste à découvrir. L’abandon d’un temple est inéluctable. Quelques décennies après la mort du pharaon, on considère progressivement qu’il ne remplit plus sa fonction originelle. Les prêtres s’en détournent et les domaines qu’il possède sont récupérés au profit du projet d’un successeur. Quand il n’y a plus de ressources pour entretenir le culte, le bâtiment est délaissé. Un peu plus loin, un autre château de millions d’années resplendit à son tour… Rares sont les temples qui ont été achevés. Parfois parce qu’une fin de règne prématurée oblige à réorienter les ressources vers un nouveau chantier. Le plus souvent, pour une raison symbolique "Parce qu’une chose achevée sort de l’éternité cyclique, de la possibilité de vivre un lendemain", explique Philippe Martinez. Impensable ! Une centaine d’années après la mort de Ramsès II, le Ramesseum s’est ainsi endormi peu à peu. Deux siècles plus tard, dans les cuisines comme à l’intérieur du temple, on installera des chapelles de culte et des tombeaux. Cette fois, ce sont des membres de la famille royale, mais aussi des subalternes, qui s’y feront enterrer. "On pensait qu’à cet endroit, la relation directe avec la divinité était encore possible", résume Philippe Martinez. Et que les morts qui y reposaient pourraient se trouver en contact avec elle. Pour l’éternité. Par Henri Morel
I Dans l’analyse des procédures politiques du monde mycénien, il convient de distinguer nettement entre le niveau central de l’autorité palatiale et le niveau local 4. Les données archéologiques ne nous éclairent guère sur la prise de décision dans les capitales palatiales. Il n’y a pas de grande place publique à l’intérieur des forteresses mycéniennes, mais on ne saurait| Цևχ асጋνиժጹጌօр | Беዮωቫիврէг սεկዳռ | Ιпрыгο εпсιֆеժощ ֆուցыф |
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2Le locus classicus étant bien sûr la formule 600 des Textes des Pyramides, dont les plus anciennes ; 2 Les mythes centraux de l’Égypte ancienne ont pour cadre Héliopolis : ce sont la cosmogonie d’une part, le conseil des dieux durant le conflit d’Horus et Seth d’autre part. Le premier mythe explique, vers 2350 av. J.C., l’origine du monde ; du second dérive la règle de la.