🌑 1 Rue Des Résistants Internés Le Mans

5Cité par Robert Verdier, La vie clandestine du Parti socialiste, Paris, Éditions de la Liberté, 194 ; 7 Dans le même temps, chez les militants et responsables socialistes, perdure un grand patriotisme de parti, renforcé par l’hostilité d’une frange de la Résistance à l’encontre des partis politiques. Les socialistes résistants ne renient totalement ni l’héritage de la III e

Henri Manhès est un résistant français, compagnon de route du Parti communiste[1], né le 9 juin 1889 à Étampes et mort à Nice le 24 juin 1959. Biographie Henri Frédéric Alfred Manhès[2] naît le 9 juin 1889 à Étampes. Il est le fils de Félix Manhès, comptable, et de Charlotte Pernaux. Il suit des cours de droit pendant deux ans avant d'accomplir son service militaire en 1910[1]. Il est décoré de la Croix de guerre pour ses actes durant la Première Guerre mondiale[3]. En 1936, il devient membre du cabinet de Pierre Cot au ministère de l'Air, où il se lie d'amitié avec Jean Moulin[3]. Résistance et déportation En janvier 1941 il favorise, auprès de la sous-préfecture de Grasse Alpes-Maritimes, l'obtention du faux passeport de Jean Moulin[3]. Il rejoint à son tour la Résistance en avril 1941 et s'engage dans les Forces françaises libres sous le nom de Frédéric Monceau avec le grade de lieutenant-colonel. En 1942 et 1943, il est le représentant de Jean Moulin en zone nord[3]. Il prend contact avec Ceux de la Résistance. Henri Manhès est arrêté par la Gestapo le 3 mars 1943 à Paris[3]. Il est emprisonné, interrogé puis interné au camp de transit du Frontstalag 122 de Royallieu-Compiègne. Il est déporté par le convoi du 22 janvier 1944 2 006 hommes à destination du camp de concentration de Buchenwald[4]. Il se voit attribuer le matricule 42 040[5]. Il dirige avec Marcel Paul le Comité des intérêts français dans le camp et en devient le président[3]. L'après-guerre En octobre 1945, il crée avec Marcel Paul la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes FNDIRP[3]. Lorsque Marcel Paul est nommé ministre de la Production industrielle le 21 novembre 1945, Henri Manhès entre à son cabinet[1]. Il est nommé Compagnon de la Libération[6] par décret du 19 octobre 1945. Quand David Rousset, après avoir raconté les camps nazis dans L'Univers concentrationnaire, se met en 1949 à dénoncer les camps soviétiques, Henri Manhès et l'amicale de Buchenwald lancent contre lui des accusations que Rousset repousse comme calomnieuses[7]. Manhès meurt le 25 juin 1959 à Nice. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise 97e division. Distinctions Il reçoit de nombreuses décorations, dont[6] Reconnaissance Plusieurs rues portent son nom à Paris, Nice, Épinay-sur-Orge, Fleury-Mérogis, Lorient, Nanterre, Saint-Martin-d'Hères et Hagondange. Plusieurs avenues portent son nom à Vierzon, Échirolles et Draguignan. Un hôpital porte son nom à Fleury-Mérogis. Un timbre édité en 1975 est à son effigie avec deux résistants Pierre Kaan et Jean Verneau Références ↑ a b et c Guillaume Piketty, Henri Manhès », sur ↑ Archives en ligne de l'Essonne, État-civil, Étampes, acte n°99, vue 45/94. ↑ a b c d e f et g Jean-Louis Panicacci, Les Lieux de mémoire - De la Deuxième Guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997, page 91. ↑ page de la fondation pour la Mémoire de la Déportation sur le convoi du 22 janvier 1944 ↑ Voir Frédéric-Henri Manhès sur la liste du convoi du 22 janvier 1944 ↑ a et b Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération ↑ David Rousset, Lettre au révérend père Riquet, 6 décembre 1949; reproduite dans David Rousset, La Fraternité de nos ruines Écrits sur la violence concentrationnaire 1945-1970, éd. Fayard, 2016, consultable sur Google livres. ↑ - Mémoire des hommes », sur consulté le 14 juin 2022 Bibliographie Colonel Frédéric-Henry Manhès, Buchenwald L’organisation et l’action clandestines des déportés français, 1944-1945. Brochure de 1947 mise en ligne par le Corpus Étampois. Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, Nice, 1997 ISBN 2864102722. Liens externes Biographie sur le site de l'ordre de la Libération Portail de la Résistance française Catégories Naissance en juin 1889Naissance à ÉtampesPersonnalité de la France libreCamp de RoyallieuDéporté résistantSurvivant de BuchenwaldCompagnon de la LibérationCommandeur de la Légion d'honneurTitulaire de la croix de guerre 1914-1918Titulaire de la croix de guerre 1939-1945Titulaire de la médaille de la Résistance françaiseDécès en juin 1959Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise division 97Décès à NiceNaissance en Seine-et-OiseDécès à 70 ansDernière mise à jour du contenu le 14/06/2022.
\n \n1 rue des résistants internés le mans
Parrapport au prix m² moyen Rue des Marais (1 795 €), le mètre carré au N°1 est globalement équivalent (-0,1 %). Il est également globalement équivalent que le prix / m² moyen à Le Mans (-4,6 %).
Parcours de Résistants Posted By Léon IGNASIAK Fils de Martin Ignasiak et de Catherine Nadolna, décédés, Léon Ignasiak, veuf d’Antonina Sklepik, s’était marié en secondes noces avec Stanislawa Flok, cultivatrice. Il était chauffeur de four aux Forges de Basse-Indre et vivait à Saint-Herblain Loire-Inférieure, Loire-Atlantique. Militant communiste, et syndicaliste CGT, il fut arrêté pour ce motif à Saint-Herblain par la police française, et incarcéré à la prison de Nantes. Les autorités allemandes le désignèrent alors comme otage, et le fusillèrent comme tel le 22 octobre 1941, en représailles au meurtre de Karl Hotz. Son nom figure sur la plaque commémorative des fusillés de Nantes. Sa tombe figure au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes. Son nom a été attribué à une rue de Saint-Herblain. La mention Mort pour la France » lui a été attribuée le 6 janvier 2011. SOURCES DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 Notes Thomas Pouty. – Mémorial GenWeb. – État civil. Ceux de Châteaubriant - Les 27 Posted By Maurice GARDETTE Maurice Gardette était le fils d’Élise Pignot, marchande des quatre saisons, et de Nicolas Gardette, ouvrier métallurgiste qui mourut en 1909 alors que Maurice n’avait que quatorze ans. Il était le quatrième d’une famille de sept enfants. Il fut reçu au certificat d’études primaires, devint apprenti métallurgiste à l’âge de douze ans et adhéra au syndicat des tourneurs en optique CGT en 1911. Cinq ans plus tard, il entra au conseil du syndicat en instruments de précision. Nous ignorons la situation militaire de Gardette. Était-il réformé ou affecté spécial dans une usine ? En 1917, membre du Comité pour la reprise des relations internationales, il dirigea les grèves dans le XIIIème arrondissement de Paris. Il siégeait, en 1919, au Comité d’entente de la Métallurgie de la région parisienne. Rien n’atteste son appartenance au Parti socialiste mais, au lendemain du congrès de Tours décembre 1920, il adhéra au Parti communiste. Cependant son militantisme resta essentiellement syndical. Il fut désigné en 1925 comme secrétaire de la 11ème section CGTU des Métaux. Trois ans plus tard, Gardette s’installa artisan tourneur-repousseur dans le XIème arrondissement. Ses activités se modifièrent alors. Dirigeant des organisations de locataires, il créa la 11ème section de la Confédération du petit commerce et de l’artisanat, puis le Groupement de défense des petits commerçants, industriels et artisans du XIe arrondissement. En 1932, il contribua à la création des comités Amsterdam-Pleyel de son arrondissement, tout en soutenant le Secours rouge international. Le Parti communiste ne semble pas lui avoir confié de responsabilités importantes avant son entrée au comité régional Paris-Ville en 1938. Candidat communiste aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 dans le XIème arrondissement de Paris quartier Saint-Ambroise, il recueillit 2 023 voix sur 10 174 inscrits ; le socialiste Farbmann en obtint 939 et se désista pour lui. Il fut cependant battu par 3 390 voix contre 3 597 à Alfred Lallement. Le décès de celui-ci provoqua de nouvelles élections les 15 et 22 novembre 1936. Placé en tête dès le premier tour avec 2 960 voix sur 8 534 votants et 10 989 inscrits Farbmann, SFIO, 1 006, il triompha au second tour avec 4 486 voix sur 8 616 votants. Gardette siégea à la 4ème commission du conseil municipal Enseignement et Beaux-Arts. La préfecture de la Seine le déchut de son mandat pour appartenance au Parti communiste le 21 janvier 1940. Interné administrativement le 10 décembre 1939, il séjourna au Centre de Baillet Seine-et-Oise puis à l’île d’Yeu, à la prison de Fontevrault-l’Abbaye Fontevraud, Maine-et-Loire, à celle de Clairvaux Aube à partir du 20 janvier 1941 et enfin à Châteaubriant Loire-Inférieure, Loire-Atlantique où il arriva le 15 mai. Désigné comme otage, il fit partie des vingt-sept militants fusillés par les Allemands le 22 octobre 1941. Il aurait écrit sur une planche de la cabane des condamnés à mort Je meurs courageux, plein de foi révolutionnaire. » Il s’était marié le 4 septembre 1926 à Paris XIème arr.. Une plaque commémorative a été apposée sur la façade de son immeuble, 113 rue du Chemin-Vert XIème arr.. Son nom a été donné à un square dans le XIème arrondissement. Il était un des six conseillers municipaux et conseillers généraux de la Seine fusillés Jules Auffret, Corentin Cariou, René Le Gall, Léon Frot, Jean Grandel. SOURCES DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2. – Arch. PPo. 101. – Arch. Dép. Seine, D3 M2 no 5. – Arch. A. Marty, E VIII. – L’Humanité, 6 et 13 mars 1965. – Le Conseil municipal, nos édiles, op. cit. – Lettres des fusillés de Châteaubriant, 1954. – État civil, Paris Xe et XIe arr.. Jean Maitron, Claude Pennetier Un peu d'histoire Posted By IL Y A 80 ANS Le Front National de lutte pour l’indépendance de la FranceA cette époque, le mouvement communiste est dans une situation difficile. Le PCF a été interdit le 26 septembre 1939, la direction est dispersée, Thorez et Marty sont à Moscou, le régime de Pétain multiplie les arrestations. Les communistes sont prisonniers des consignes de l’Internationale et leurs actions portent surtout sur le terrain social. La base, hostile à l’occupation et au nazisme, est impatiente. Quelques appels isolés Havez à Nantes, Tillon à Bordeaux, Guingouin dans le Limousin cachent mal le désarroi. Fin 40, le philosophe Georges Politzer lance un appel clandestin Aux intellectuels français » et exhorte à la création de comités de résistance ». Ce n’est que début 41 que la propagande du Parti cesse peu à peu les parallèles entre Vichy et de Gaulle et, à partir de mars, l’antifascisme et l’objectif de libération nationale prennent le pas sur le combat de classe. L’inflexion importante vient de Moscou. Thorez et Marty sont invités le 26 avril à unir les masses dans un véritable Front populaire de la lutte pour leurs intérêts, leurs droits, leur liberté et pour l’indépendance nationale ». D’où la diffusion en France, le 27 mai, d’un manifeste Pour la formation d’un Front national de l’indépendance de la France » qui appelle à réunir tous les hommes dont les efforts seront orientés dans le sens d’une lutte véritable contre l’oppression nationale ». Cet appel propose un programme de lutte qui par certains aspects annonce déjà celui du futur CNR nationalisation des banques, assurances, chemins de fer, grandes sociétés, rétablissement des libertés démocratiques…. Mais au départ ce Front national se limite à être un collectif unitaire, une simple superstructure destinée à chapeauter diverses émanations de la Résistance et du mouvement ouvrier. L’invasion de l’URSS le 22 juin donne son élan à la phase de la lutte armée contre l’envahisseur. Celle-ci rend plus difficile le lien entre le Front national et les combattants de l’ et des FTP. En 1942 la Résistance s’élargit. Le Front national universitaire est décapité par l’arrestation et l’exécution de ses animateurs, Georges Politzer, Jacques Solomon et Jacques Decour. Le des écrivains aide à la diffusion des Lettres françaises. Mais il faut attendre février-mars 1943 pour que le se structure sur des bases plus affermies. Même s’il porte surtout l’empreinte du PCF et que Pierre Villon Roger Ginsburger en est le principal animateur, il est rejoint par des personnalités extérieures au Parti, comme le journaliste Georges Bidault alors rédacteur en chef de Combat. Celui-ci dirige avec Madeleine Braun le dans la zone Sud à Lyon, tandis que Pierre Villon et Frédéric Joliot-Curie sont chargés de la zone Nord. Localement, les collectifs Front national regroupent des personnalités issues d’une vingtaine de mouvements de Résistance et de partis, certains très éloignés de l’idéal communiste. Son influence s’élargit, bien au-delà de la classe ouvrière. Se créent des Front national chez les écrivains, les étudiants, les médecins, les musiciens, dans le monde du cinéma, des arts. De nombreux journaux en émanent, 79 publications ont été recensées du printemps 1943 à la Libération. En lien avec la CGT réunifiée le 17 avril, il mène des actions de sabotage contre le STO. Après avoir pris une position intermédiaire dans la rivalité de Gaulle-Giraud, il rencontre des représentants de la France combattante ex France libre les 18 et 25 mars. Pierre Brossolette fait alors part du souhait du général de Gaulle d’associer le à un organe politique unitaire, un Conseil national de la Résistance. Celui-ci tient son assemblée constitutive le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin. André Mercier y représente le PCF, Pierre Villon le Après l’arrestation et l’assassinat de Jean Moulin, c’est Georges Bidault qui prend la présidence du CNR. Cependant, le FN refuse en juillet 43 de s’associer à à un Comité central des mouvements de la Résistance, privilégiant la voie plus politique ouverte par le CNR. Tandis que les FTPF se fondent dans les FFI en décembre 1943, le FN refuse une nouvelle fois de se dissoudre dans un rassemblement contrôlé par Alger, le MLN Mouvement de Libération Nationale. Le FN apparaît alors comme un mouvement patriotique et civique, pendant de gauche du MLN, fort de 600 000 adhérents en 1944. Le FN a permis au PCF de prendre une place influente dans l’organisation des nouveaux pouvoirs à la Libération. Même si de Gaulle cherche à limiter la place des communistes au sein du pouvoir central, grâce au FN, il tient une grande place dans les comités départementaux de libération il représente 31 % des membres et de nombreux maires élus en 1945 sont issus de ses rangs, à l’image de Jean Philippot à Nantes. Fort à son apogée de 735 000 membres, le voit son espace se rétracter très vite, plus que 390 000 adhérents en 1946. Plusieurs des personnalités qui l’avaient rejoint François Mauriac, Jacques Debû-Bridel, le révérend-père Philippe, … s’en éloignent ou sont écartés. Dès les premières élections, il subit une sorte de déconstruction, à laquelle le lui-même contribue. Il entre en déshérence en 1949, n’apparaissant plus que comme un prolongement du parti, c’est alors que d’autres organisations de la galaxie communiste, dont beaucoup sont issues du prennent le relais et connaissent, elles, un essor considérable. Alain BERGERAT HISTORIEN. VILLON Pierre, Résistant de la première heure. Entretien avec Claude Willard, Editions sociales, VIRIEUX Daniel, Le Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France un mouvement de résistance. Thèse Université Paris VIII, 1996. Moisdon la Rivière Posted By La Forge et ChoiselLes camps d’internement ne sont pas une innovation de la Seconde guerre mondiale. La Première guerre mondiale a déjà connu la création de camps de concentration », destinés à concentrer en un lieu des personnes réputées hostiles. Ainsi, par exemple, en Loire-inférieure, le petit séminaire de Guérande est réquisitionné pour retenir plusieurs centaines d’Allemands. Puis au milieu des années 1930, des camps d’hébergement sont ouverts pour accueillir des réfugiés espagnols fuyant les combats et les troupes franquistes. A la fin des années 1930 le gouvernement Daladier crée un nouveau type de camp chargé d’exclure ceux qu’il appelle les indésirables ». Puis les camps accueillent des internés politiques, en particulier des communistes. La région de Châteaubriant intéresse les autorités à partir de 1939. Des réfugiés espagnols puis des nomades sont internés dans des usines désaffectées à la Forge-Neuve à Moisdon-la-Rivière. Le gouvernement de Vichy, sous le contrôle de l’occupant allemand, renforce l’internement au cours de l’hiver 1940-1941. La Loire-Inférieure, comme la totalité du littoral atlantique, reçoit au printemps 1937 des milliers de républicains espagnols fuyant les Asturies et le pays basque conquis par les troupes rebelles de Franco. Le préfet réquisitionne des locaux de la caserne d’Ancenis. L’effondrement du front républicain de Catalogne en février-mars 1939 conduit près de 500 000 réfugiés à franchir les Pyrénées. Le préfet ouvre de nouveau la caserne d’Ancenis, les femmes et les enfants sont hébergés dans des locaux disponibles sur la côte. Des réfugiés se trouvent à l’intérieur des terres, comme à Châteaubriant où le sous-préfet réquisitionne deux usines désaffectées sommairement réaménagées des logements ouvriers inoccupés dans le village de Ruigné à Juigné-les-Moutiers et l’usine de la Forge-Neuve à Moisdon-la-Rivière, désormais inexploitée. Près d’un millier de femmes et d’enfants s’y installent à partir du 13 mai 1939, derrière les barbelés. Les conditions de vie sont difficiles le ravitaillement est très insuffisant, il n’y a pas d’école, le manque d’hygiène est préoccupant. A l’automne 1939, la guerre entre la France et l’Allemagne provoque l’afflux de nouveaux réfugiés avant même le terrible exode de mai – juin 1940. Les hommes, toujours internés dans les camps du sud, sont plus ou moins contraints de s’engager dans les compagnies de travailleurs espagnols CTE formées pour remplacer les hommes mobilisés. Une compagnie venue de Gurs rejoint alors Saint-Nazaire. Avant la guerre, une législation d’exception permet aux préfets d’interner à partir de novembre 1938 les étrangers qualifiés d’’’indésirables’’. En septembre 1939, tous les étrangers de sexe masculin de 17 à 50 ans sont internés. Des nomades d’origine étrangère expulsés de la région parisienne sont repoussés vers la province et quelques dizaines arrivent du côté du Croisic et de Saint-Nazaire. En novembre, un nouveau décret-loi Daladier généralise l’internement administratif à tous les individus dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique. Le préfet maritime se sert de ce décret pour chasser les nomades étrangers de la zone de guerre qu’est le littoral et les assigner à résidence à l’intérieur, Moisdon-la-Rivière, Juigné-les-Moutiers et Bouvron. Le 6 avril 1940, un décret interdit à tous les nomades de circuler pour la durée de la guerre. En Loire-Inférieure, quatre localités de regroupement sont désignées Juigné-les-Moutiers, Saint-Nicolas-de-Redon, Derval et Soudan. Un mois plus tard, les troupes allemandes atteignent Châteaubriant. Des milliers ce prisonniers affluent, parqués dans des camps sommaires le camp A au Moulin-Roul sur la commune de Soudan, le camp B dans le marais de la Courbetière sur la route de Saint-Nazaire, le camp S sur le stade de la Ville-en-Bois sur la route de Nantes et enfin le camp C dans le champ de courses de Choisel sur la route de Fercé. Les officiers logent dans le collège Saint-Joseph et au château. Le régime de Vichy, qui s’installe en juillet 1940, entend ’’redresser’’ la France et pour cela combattre ’l’anti-France’’ étrangers, juifs, communistes et autres ’indésirables’’. Il se sert de la législation répressive laissée par la Troisième République. Les nomades sont à nouveau concernés par les mesures d’internement à la demande du Commandement militaire allemand qui demande de les arrêter en octobre 1940. Le préfet s’exécute et les interne le 11 novembre 1940 à La Forge-Neuve libéré des Espagnoles. Le camp a une capacité de 320 places. Les nomades internés sont 285 au 1er janvier 1941. Les conditions de vie sont épouvantables, la mortalité infantile est très élevée. Il faut trouver une solution. Les derniers prisonniers de guerre partent vers les stalags d’Allemagne au début de l’année 1941 et l’occupant accepte de mettre les installations de Choisel à disposition des autorités françaises. Entre le 27 février et le 6 mars 1941, 335 nomades sont transférés de Moisdon à Châteaubriant où ils occupent un quartier de 11 baraquements isolé du reste du camp par un réseau de barbelés. Les relations avec d’autres catégories d’internés comme les proxénètes sont parfois conflictuelles. Le sous-préfet de Châteaubriant B. Lecornu obtient que les nomades retournent à La Forge en septembre où les conditions de vie se révèlent de nouveau très difficiles à la mauvaise saison. En 1940, le lieu est sinistre, une usine désaffectée entourée de fils de fer barbelés, le bâtiment est en mauvais état, situé en contre-bas d’un barrage qui retient les eaux du Don, l’humidité est source de tracas. Il n’y a, à l’ouverture du camp, ni lavabo, ni lavoir, ni douches, ni WC. Le réfectoire est un hangar qui n’est fermé que sur trois côtés. L’eau est puisée dans l’étang. Les conditions d’hygiène sont déplorables. Malgré la présence de deux infirmières l’état sanitaire est préoccupant. Le docteur Aujaleu, Inspecteur général des camps et centres d’internement ne peut conclure son rapport que sur une demande de fermeture. Le 13 mai 1942, 267 personnes dont 150 enfants prennent le train pour Le Mans afin de rejoindre le camp de Mulsanne, avant un transfert à Montreuil-Bellay Maine-et-Loire où seront regroupés tous les tsiganes de l’ouest de la France. Au total, de novembre 1940 à mai 1942, 567 nomades ont fréquenté le camp de La Forge. Source François MACE, La Forge & Choisel, Les camps de Châteaubriant, Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, 2004 Châteaubriant Posted By Les Fusillés de Châteaubriant » Ils sont appuyés contre le ciel Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel Avec toute la vie derrière eux Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule Qui est un monument d’amour Ils n’ont pas de recommandations à se faire Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus L’un d’eux pense à un petit village Où il allait à l’école Un autre est assis à sa table Et ses amis tiennent ses mains Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent Ils sont bien au-dessus de ces hommes Qui les regardent mourir Il y a entre eux la différence du martyre Parce que le vent est passé là ils chantent Et leur seul regret est que ceux Qui vont les tuer n’entendent pas Le bruit énorme des paroles Ils sont exacts au rendez-vous Ils sont même en avance sur les autres Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres Et que tout est simple Et que la mort surtout est une chose simple Puisque toute liberté se survit. René-Guy Cadou, Les Fusillés de Châteaubriant », in René-Guy Cadou, Pleine Poitrine, Périgueux, P. Fanlac, 1946. Repris dans Pierre Seghers, La Résistance et ses Poètes France 1940-1945, p. 435, Paris, Éditions Seghers, 1974. Le 22 octobre 1941, sortant d’une réunion pédagogique à Châteaubriant, il croise trois camions bâchés qui roulent vers la carrière de la sablière alors qu’il rentre vers l’école où il enseigne à Saint-Aubin-des –Châteaux. Les traces de sang sur la route et les chants de La Marseillaise ou de L’Internationale qui s’échappent des camions ne laissent aucun doute il croise le chemin des otages fusillés, auxquels il dédie ce poème qui sera publié en 1946 dans le recueil Pleine Poitrine. Cadou a ensuite été instituteur à partir de 1943 à Louisfert, près de Châteaubriant. Désormais la maison d’école – Demeure René-Guy Cadou » est une Maison d’écrivain, musée et résidence d’artistes, ouverte au public. Renseignements René-Guy Cadou Parcours de Résistants Posted By Maurice ALLANOFils de Pierre Allano, chauffeur, et de Alice Juliette Houchocca, ménagère, Maurice Allano, célibataire, chaudronnier, fut arrêté le 22 septembre 1941 à Nantes par les autorités allemandes pour violence contre des soldats allemands ». Il semblerait que Maurice Allano soit intervenu lorsque, sur son lieu de travail, des soldats allemands maltraitaient un vieillard. Il fut condamné le 6 octobre 1941 à cinq années de prison par le tribunal militaire de Nantes FK 518. Emprisonné à la prison Lafayette de Nantes, il a été fusillé comme otage le 22 octobre 1941, au terrain du Bêle à Nantes, en représailles à l’exécution du Feld-kommandant Karl Hotz deux jours plus tôt. Il est inhumé au cimetière Sainte-Anne à Nantes. Son nom est gravé à Nantes sur la plaque commémorative des fusillés 1939-1945 – et sur le Monument commémoratif des 50 otages et à Saint-Julien-de-Concelles – sur une Stèle aux fusillés. SOURCES DAVCC, Caen Notes Thomas Pouty.— MemorialGenweb. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — État civil. Delphine Leneveu Parcours de Résistants Posted By André LE MOAL Fils d’Alain Le Moal, docker, et de Marie-Anne Postic, ménagère, André Le Moal, chaudronnier vivant à Saint-Nazaire, semble n’avoir été membre d’aucun parti ni réseau de résistance. Néanmoins, ses parents et son frère étaient tous trois militants communistes et André Le Moal fut, selon le témoignage de sa belle-sœur, un lecteur de l’Humanité. Le 7 juillet ou 7 septembre 1941, selon les sources, il fut arrêté, de même que son frère, lors d’une rixe avec un soldat allemand dans une foire. La Feldgendarmerie l’emmena pour manifestation germanophobe et violence contre des soldats allemands » et André Le Moal fut incarcéré à la prison Lafayette de Nantes. Si son frère Marcel fut libéré le jour même, André Le Moal fut condamné à trois ans de prison par le tribunal militaire allemand de Nantes et désigné comme otage par les autorités allemandes, qui le fusillèrent comme tel le 22 octobre 1941 au terrain du Bêle, à Nantes, en représailles à l’exécution du lieutenant-colonel Hotz. Inhumé dans un premier temps avec cinq autres otages au cimetière de Haute-Goulaine, André Le Moal repose désormais au carré militaire du cimetière de la Chauvinière, à Nantes. Son nom figure sur plusieurs plaques commémoratives et monuments aux morts nantais. SOURCES DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 Notes Thomas Pouty. – Mémorial GenWeb. – Dominique Bloyet, Presse-Océan. – État civil. Julien Lucchini Parcours de Résistants Posted By GIL José Cliché AP-CP Fils de Joaquin Gil, garçon de bureau, et de Valentina Rodriguez, ménagère, José Gil, ouvrier, célibataire, vivait à Nantes. Il y fut arrêté le 5 septembre 1941 après s’être semble-t-il battu avec un policier au cours d’une foire. On trouva sur lui un revolver et, pour cette raison, la police française le remit aux autorités allemandes. Selon le mémorial GenWeb, il avait été arrêté une première fois le 8 mai par la Gestapo. Avait-il été relâché ? Résistant, il était membre du Front national, et militait au sein d’une organisation communiste clandestine. José Gil fut incarcéré à la prison Lafayette de Nantes, et désigné comme otage. Le 22 octobre 1941, en représailles au meurtre de Hotz, il fut exécuté à Nantes, au camp de tir de la Bêle, par les autorités allemandes. Il fut inhumé au carré militaire du cimetière de la Chauvinière Nantes. La mention Mort pour la France » lui fut accordée à titre posthume. Son nom figure sur plusieurs monuments aux morts de la ville de Nantes. Sources SOURCES DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 Notes Thomas Pouty. – Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre, Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée. Automne 1941, Paris, Fayard, 2004. – Mémorial GenWeb. – État civil. Julien Lucchini 1Rue des Résistants Internés, Le Mans Francja. Contacts phone: +33. Latitude: 47.9948149, Longitude: 0.2120189. Comments 0. Nearest Real estate agency. 279 m. Bourillon Ets. 1 Impasse René Lebrun, Le Mans. Real estate agency. Read more. 279 m. SAS OLYMMO. 1 Impasse René Lebrun, Le Mans. Real estate agency. Read more. 291 m. 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L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est à peu près égal que le prix des autres immeubles Rue des Résistants Internés +0,6 %, où il est en moyenne de 2 366 €. De même, par rapport au mètre carré moyen à Le Mans 2 466 €, il est à peu près égal -3,5 %. Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est un peu moins élevé que le prix des autres maisons à Le Mans -5,9 %, où il est en moyenne de 2 669 €. Lieu Prix m² moyen 0,6 % plus cher que la rue Rue des Résistants Internés 2 366 € / m² 3,5 % moins cher que le quartier Mission / Monthéard 2 466 € / m² 3,5 % moins cher que Le Mans 2 466 € / m² Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
Prixde l'immobilier au 1 Rue des Résistants Internés - 72000 Le Mans. Pour acheter ou vendre maison ou appartement au meilleur prix, La Loupe Immo présente le marché immobilier.
1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Appartement Prix m2 moyen 2 605 € de 1 790 € à 3 276 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 2 859 € de 1 970 € à 3 604 € Indice de confiance 1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Le Mans Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 14,9 € de 10,4 € à 24,2 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 12,8 € de 8,4 € à 17,0 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus à proximité du 1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 au Mans, le nombre d'acheteurs est supérieur de 7% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est à peu près égal que le prix des autres immeubles Rue des Résistants Internés +0,6 %, où il est en moyenne de 2 695 €. De même, par rapport au mètre carré moyen à Le Mans 2 808 €, il est à peu près égal -3,5 %. Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est un peu moins élevé que le prix des autres maisons à Le Mans -5,9 %, où il est en moyenne de 3 040 €. Lieu Prix m² moyen 0,6 % plus cher que la rue Rue des Résistants Internés 2 695 € / m² 3,5 % moins cher que le quartier Mission / Monthéard 2 808 € / m² 3,5 % moins cher que Le Mans 2 808 € / m² Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
1rue des Résistants Internés Le Mans (sur liste d'attente) 1 rue des 46 € Garage (extérieur) Accès 24h/24; Fermé à clé; Vidéosurveillé; Gardé; Souterrain; Eclairé la nuit; Abrité; 1 rue des Résistants Internés 11 rue des Marais Le Mans (sur liste d'attente) 11 rue des Marais. 31 € Particulier; Accès 24h/24; Fermé à clé; Vidéosurveillé; Gardé; Souterrain; Eclairé

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CharlesÉmile Altorffer (résistant de l'intérieur), né à Wœrth le 30 janvier 1881 et mort à Strasbourg le 6 août 1960 (à 79 ans), est un pasteur, fonctionnaire et homme politique alsacien. En 1939, il est directeur des services des réfugiés d'Alsace-Lorraine à Périgueux et entre dans la Résistance où il est très actif.
1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Appartement Prix m2 moyen 1 239 € de 993 € à 1 463 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 1 331 € de 1 071 € à 1 577 € Indice de confiance 1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Le Mans Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 14,9 € de 10,4 € à 24,1 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 12,8 € de 8,4 € à 17,0 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus à proximité du 1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 au Mans, le nombre d'acheteurs est supérieur de 7% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix du mètre carré au 1 ter rue des Résistants Internés est globalement équivalent que le prix des autres addresses à Le Mans +2,7 %, où il est en moyenne de 1 296 €. Lieu Prix m² moyen 0,0 % moins cher que la rue Rue des Résistants Internés 1 298 € / m² 8,5 % plus cher que le quartier Mission / Monthéard 1 197 € / m² 8,5 % plus cher que Le Mans 1 197 € / m² Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site. Voyonsles détails de l'affaire, dont un des acteurs centraux était la FNDIRP. Seuls y sont restés ce qui ne voulaient rien savoir des camps soviétiques ou, comme disait l'ex-déportée Marie-Claude Vaillant-Couturier, qui savaient qu'il n'existe pas de camps de concentration en Union soviétique. Dans son numéro 286, le journal "Les Lettres Françaises" publie un article signé Les premières guitares Danelectro ont été fabriquées à partir de 1954. Elles ont été leur première guitare pour de nombreux adolescents. Nouvelle marque, le modèle le moins cher ne coûtait que 69,00 $. Beaucoup ont été vendues par Sears, sous la marque “Silvertone”. Les modèles les plus populaires étaient équipés d’un amplificateur intégré. Les Guitares Silvertone Aujourd’hui, cette guitare à 69,00 $, non modifié et en excellent état peut coter jusqu’à 500,00 $ ou plus. Parce qu’elles étaient si peu chères, beaucoup de Danelectro furent jetées, endommagées ou modifiées en cours de route. Construites à base de bois, de vinyle, d’aggloméré et de Formica, les Danelectro utilisaient des micros métal “Lipstick tube” qui avaient été simplemenent achetés auprès d’un fabricant de tube à lèvres. Les guitares ont été fabriquées de façon toute simple, sans ornements de perles ou bois coûteux. Les micros Lipstick Les guitaristes professionnels ont fait grimper la valeur des Danelectro authentiques parce qu’ils chérissaient le son unique et le look de l’instrument. Elles ont un son très propre. Mais les amateurs, dont de nombreux baby-boomers nostalgiques, sont également fascinés. Il y a la “frime” pour les uns ou l’aspect sympa pour les autres. Et la rareté. Elles ont un son, une apparence et des couleurs qui leur sont propres. Beaucoup de guitaristes de rock d’aujourd’hui possèdent une “Danos”. Ils jouent avec sur scène et les utilisent en studio. Joe Perry d’Aerosmith offrit une fois à quelqu’un dollars pour une Danelectro de collection! Ces guitares conçues par Nathan Daniel 1912-1994 n’ont jamais atteint le panthéon des instruments fabriqués par Fender, Gibson et Martin. Mais à leur manière, ils ne sont pas moins influents, leur faible prix qui les rend facilement accessible à tous. La réduction des coûts a été réalisée grâce au choix de matériaux et au processus de fabrication. Comme avec la sortie de cette 3012 “short horn” modèle “bronze”, la table et le dos de ces nombreux instruments Danelectro ont été fabriqués à partir d’aggloméré un huitième de pouces collés sur un cadre en peuplier et recouvert d’une peinture de finition y compris les couleurs à la mode comme le fuchsia et pêche. Guitare Danelectro 3012 Short Horn Avant que Nathan Daniel ne crée la société Danelectro en 1947, il fabriqua des amplificateurs pour Epiphone de 1934 à 1946. Epiphone souhaitient que Daniel ne fabrique des amplis exclusivement que pour eux, mais il préféra rester indépendant. Au lieu de cela, il fonda la société Danelectro en 1947 et commença à fabriquer des amplificateurs pour Montgomery Ward. En 1948, Daniel élargit son activité et devint le producteur exclusif des amplificateurs pour guitare Sears & Roebuck. Dans le même temps, il fournit également d’autres marchands tels que Targ et Dinner de Chicago. Amplificateur Sears & Roebuck À l’automne 1954, Daniel commença la production de guitares solid body pour Sears, sous le nom de Silvertone. Il produisit également ces même guitares sous le nom de Danelectro, vendues à d’autres marchands. Ces premiers modèles n’avaient pas de truss rods, mais un tube carré en aluminium de 3/4” qui débutait à la tête et passait par le corps jusqu’au chevalet. Les corps étaient fabriqués à base de peuplier massif. Les modèles Silvertone étaient recouverts d’un vinyle marron foncé, tandis que les modèles Danelectro étaient recouverts d’un tweed blanchâtre. Les deux séries se déclinaient avec soit 1 ou 2 micros cachés sous un pickguard en résine mélamine. Des contrôles de volume et tonalités concentriques empilés furent utilisés seulement sur les deux modèles. Notamment, lorsque les deux micros étaient utilisés ensemble, le volume du son était beaucoup plus important. Cela était dû au câblage des micros en série, au lieu d’être en parallèle comme c’était le cas pour la majorité des fabricants de guitares à deux micros. L’image de marque de Danelectro était la fabrication des corps de guitares en aggloméré. Les corps étaient creux, construit autour d’un cadre en bois. Le chevalet était vissé sur un bloc interne en bois qui reliait la table au dos. Sur les modèles précédents, un morceau de bois allait de la liaison du manche au corps jusqu’au chevalet, tandis que les modèles plus récents avaient une structure interne plus faible. Guitare Silvertone Les bien connus micros “lipstick” à simple bobinage sont une des raisons principales pour lesquelles ces guitares sonnent tellement bien. Ils sont fabriqués autour d’un simple aimant alnico, enroulé en une relativement faible résistance et logé dans un véritable tube de rouge à lèvres. Les micros simples bobinages des guitares originales Danelectro “Long Scale” étaient équipées d’un sélecteur trois voies ingénieux. Comme la plupart des micros simple bobinages des années 50, ce sélecteur était destiné à des transitions rapides entre les sons rythmique et “lead”, tels le concept de la Fender Esquire. Lorque le sélecteur était en position basse, le réglage de la tonalité qui était situé où l’on attend le contrôle du volume, près du chevalet fonctionnait normalement. Dans la position intermédiaire, le contrôle de tonalité était entièrement désactivé. En position haute, le bouton de tonalité contrôlait les basses au lieu des aigus, créant un son similaire à celui d’un micro chevalet. Sur les guitares avec plus d’un micro, Danelectro utilise des boutons concentriques empilés. Afin d’économiser de l’argent, le même générique sélecteur trois voies à bascule que l’on trouve sur les guitares à un seul micro est utilisé comme un sélecteur de micros. C’est la vraie raison pour laquelle les guitares Danelectro avaient leurs micros câblés en série, produisant un gros son percutant avec plus de puissance et de médiums qu’une configuration individuelle tout en éliminant le “hum”. Avec un câblage parallèle tel qu’il est utilisé par presque tous les autres fabricants, il aurait fallu un interrupteur un peu plus cher! À l’automne 1956, Daniel commença la fabrication des séries Silvertone et Danelectro en utilisant des matériaux standards Dano un cadre de bois de peuplier qui comprenait les côtés,le manche et le chevalet de la guitare, agrafés ensemble et recouverts de 3/8” d’épaisseur d’aggloméré, la table et le dos étaient peints, mais les côtés étaient recouverts d’un matériau en vinyle pour masquer le cadre en peuplier. Les désormais célèbres micros “Lipstick tube” étant aussi utilisés. Ces micros ont un aimant alnico et une bobine mesurant ohms enveloppée dans du ruban adhésif brun. Ces micros étaient placés à l’intérieur d’un tube de rouge à lèvres chromé. Ces micros étaient en fait les même que ceux utilisés précédemment et qui étaient cachés sous le pickguard. Maintenant ils étaient ornés d’un tube de rouge à lèvres et placés dans une découpe dans le corps en aggloméré. Cette méthode de fabrication a été la même pour la plupart des modèles à travers l’histoire de Danelectro. En 1966, Nathan Daniel vendit la société Danelectro à MCA mais resta dans l’entreprise. Plus tard, dans les années 60, il s’installa à Hawaï pour poursuivre une autre passion … la construction de voiliers. Guitare Coral En 1967, la série de guitares Coral a été introduite. À l’époque, Danelectro vendait environ 85% de sa production à Sears. Afin MCA commença la série Coral qu’elle vendait à d’autres distributeurs. La différence était les corps creux Coral seulement qui était fabriqués au Japon. Toutes les autres pièces de la coral étaient fabriquées dans l’usine Danelectro du New Jersey. Toutes les Silvertones et Danelectros étaeint entièrement fabriquées aux États-Unis. Guitare Sitar Coral En 1969, MCA ferma l’usine Danelectro. Ce changement fut attribué à MCA qui vendait ses instruments aux magasins indivuduels au lieu des revendeurs comme Sears. A cette époque, Dan Armstrong acheta la plupart des autres activités et continua la fabrication de Danelectro grâce à Ampeg. Ces instruments avaient un simple pan coupé avec un micro à double bobinage pas de micros Lipstick, et aucune marque sur la tête. Apparemment Ampeg avait des problèmes avec la production des guitares “see-thru Dan Armstrong”. En secret, Armstrong vendait les Danelectros restantes par le biais d’Ampeg jusqu’à ce que les guitares Dan Armstrong furent entièrement disponibles. Guitare Dan Armstrong Jimmy Page joue deux modèles Danelectro. Il utilise principalement une 59 pour la slide. L’opus de 11 minutes In My Time of Dying » off Physical Graffiti est un magnifique exemple du son que Page est capable de sortir de cette guitare. La piste n’a pas été répétée et se présente comme la plus longue piste de studio figurant sur un album de Led Zeppelin. Écoutez le son de Page au début de la chanson, ou encore mieux, à environ six minutes et demie dans la chanson où le groupe commence vraiment. Wow. Jimmy Page utilise également la même guitare sur un autre opus Zeppelin du même album Kashmir ». Et tandis que le Melotron et des arrangements de cordes sont un peu plus prédominante que la guitare de Page, il y a encore quelques lignes de guitare légendaires qui lui doivent beaucoup au on caractéristique de la Danelectro. Les guitares Danelectro ont été conçues pour rendre ces guitares facile à produire en masse plutôt que de produire un bon son ou une durabilité. Mais cela va juste montrer que, dans les bonnes mains, même une guitare destinées à être vendue dans un catalogue de vente par correspondance peut devenir un instrument emblématique. Retour au Sommaire Howto get to Rue des Résistants Internés by Bus? Click on the Bus route to see step by step directions with maps, line arrival times and updated time schedules. From Biocoop, Le Mans 63 min; From Lycée Professionnel Claude Chappée, Arnage 42 min; From La Milesse 51 min; From Résidence Universitaire Bartholdi, Le Mans 64 min
1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Appartement Prix m2 moyen 3 107 € de 2 492 € à 3 669 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 3 338 € de 2 687 € à 3 955 € Indice de confiance 1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Le Mans Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 6,6 € de 4,6 € à 10,8 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 5,7 € de 3,8 € à 7,6 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus à proximité du 1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 au Mans, le nombre d'acheteurs est supérieur de 7% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix du mètre carré au 1 ter rue des Résistants Internés est globalement équivalent que le prix des autres addresses à Le Mans +2,7 %, où il est en moyenne de 3 250 €. Lieu Prix m² moyen 0,0 % moins cher que la rue Rue des Résistants Internés 3 257 € / m² 8,5 % plus cher que le quartier Mission / Monthéard 3 003 € / m² 8,5 % plus cher que Le Mans 3 003 € / m² Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
Ruede la Bertinière, 72100 Le Mans. Rue des Marais, Le Mans (72000) Impasse des Marais, Le Mans (72000) Rue du Rail, Le Mans (72000) Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus à proximité du 1 ter rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans depuis 2 ans. Obtenir les prix de vente. Rue des Résistants Internés, Le Mans 72000, 72100 Appartement Prix m2 moyen 2 626 € de 2 098 € à 3 107 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 2 824 € de 2 256 € à 3 340 € Indice de confiance Rue des Résistants Internés, Le Mans 72000, 72100 Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Le Mans Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 7,4 € de 5,2 € à 12,1 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 6,4 € de 4,2 € à 8,5 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus Rue des Résistants Internés, Le Mans 72000, 72100 depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 au Mans, le nombre d'acheteurs est supérieur de 7% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix moyen du m² pour les appartements Rue des Résistants Internés à Le Mans est de 2 626 € et peut varier entre 2 098 € et 3 107 € en fonction des adresses. Pour les maisons, le prix du m² y est de 2 824 € en moyenne; il peut néanmoins varier entre 2 256 € et 3 340 € en fonction des adresses et le type de la maison. Rue et comparaison Prix m² moyen 118,4 % plus cher que le quartier Mission / Monthéard 1 261 € 118,4 % plus cher que Le Mans 1 261 € À proximité Impasse de la Poudrière, Le Mans 72000 Impasse des Marais, Le Mans 72000 Rue Guillemare, 72000 Le Mans Rue de la Bertinière, 72100 Le Mans Rue de la Corderie, 72000 Le Mans Rue des Marais, Le Mans 72000 Rue du Chemin de Fer, Le Mans 72000 Rue du Rail, Le Mans 72000 Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
Comearrivare a Rue des Résistants Internés in Bus? Clicca sulla linea Bus che preferisci per vedere passo-passo le indicazioni sulla mappa, i prossimi arrivi e gli avvisi in tempo reale. Da Biocoop, Le Mans 63 min; Da Lycée Professionnel Claude Chappée, Arnage 42 min; Da La Milesse 51 min; Da Résidence Universitaire Bartholdi, Le Mans 64 min
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1r Résistants Internés, 72000 le Mans. Itinéraires. Téléphone. Enregistrer. Position sur la carte, horaires, adresse, téléphone Modifier les infos sur PagesJaunes et Mappy. Source : Pages Jaunes. Autres propositions à proximité. Saint Julien Services. 26 r Albert Maignan, 72000 le Mans. Fermé actuellement + d'infos. IEvent System. chem Boeufs, 72000 le Mans. Fermé

Kit Gozee - Innokin Un kit polyvalent et performant ! Découvrez le kit Gozee, une cigarette électronique efficace et design qui saura séduire les amateurs de MTL et de RDL ! Équipé d’une batterie interne rechargeable par port USB-C d’une excellente autonomie de 2100 mAh, ce modèle embarque un chipset capable de délivrer jusqu’à 60 watts de puissance ! Tirage indirect ou direct restrictif pour une production de vapeur plus conséquente, le Gozee fonctionne avec l’ensemble des résistances Z-Coils et vous permet de vous adonner aux plaisirs d’une vape serrée aux saveurs exaltées, mais aussi de profiter d'une production de nuages plus abondante. Polyvalence et performances sont au rendez-vous de cette cigarette électronique d’exception signée Innokin. Un kit compact et design Innokin opère un virage à 180° avec un kit aux couleurs pastel et estivales, loin des teintes sobres et discrètes auxquelles la marque nous a plutôt jusqu’alors habitués. Conçue en polycarbonate et plastique ABS – deux matériaux extrêmement légers et présentant une excellente résistante thermique et aux chocs – cette cigarette électronique de mm pour x mm de diamètre ne pèse que 104 g. Fabriqué grâce à un procédé de fabrication innovant par double injection, le kit Gozee présente une finition cristalline, ainsi qu’une excellente durabilité et un look accrocheur. Sa prise en main ergonomique et son panel de couleurs douces et lumineuses en font une e-cigarette on ne peut plus esthétique et agréable à manipuler ! Un mode unique Particulièrement intuitif et minimaliste, le Gozee se révèle idéal pour les vapoteurs débutants et pour toute personne à la recherche d’un kit simple d’utilisation. En effet, cette cigarette électronique propose un seul et unique mode de vape le wattage variable, réglable entre 6 et 60 watts, selon la résistance installée. Également doté d’un vaste écran LCD couleur affichant des informations essentielles comme la batterie restante, la valeur de la résistance mise en place et le wattage choisi, le kit Gozee présente un imposant bouton switch ainsi qu’un bouton de réglage qui vous permettront de paramétrer votre box en toute simplicité. Clearomiseur GO Z+ de ml Le kit Gozee inclut le fameux clearomiseur GO Z+ d’une belle contenance de ml ! Avec son système top-fill, le remplissage devient un véritable jeu d’enfant. Il suffit de pousser le top-cap situé au sommet du tank vers l’arrière et de remplir le réservoir, sans jamais avoir besoin de dévisser un quelconque élément ! Conçu en PCTG – à la transparence proche du verre – ultra résistant aux chocs et aux hautes températures, ce clearomiseur de grande qualité se pare du même coloris que la box associée pour un look complètement matchy-matchy ! Enfin, le Go Z + est surmonté d’un confortable drip-tip 510 et dispose d’une bague d’airflow transparente vous permettant de moduler le tirage selon vos envies. Résistances Z-Coils Le nouveau réservoir GO Z+ est compatible avec les résistances Z-coil comprises entre et ohm ! Que vous préfériez un tirage serré MTL ou un tirage plus aérien RDL, les Z-coils offrent des performances reconnues et ce, quel que soit votre style de vape !Le kit contient une résistance de ohm, à utiliser entre 14 et 17 watts pour un tirage serré et dense, ainsi qu'une résistance de ohm, à utiliser entre 30 et 40 watts, idéal pour du RDL et à utiliser avec des e-liquides au taux de VG supérieur à 50 %. Pour remplacer la résistance, dévissez simplement la base du clearomiseur, insérez la résistance neuve au centre du réservoir vide à la place de l'ancienne et revissez. Patientez quelques minutes... il n'y a plus qu'à profiter ! Contenu du kit 1 box Gozee Innokin 1 clearomiseur GO Z+ 1 résistance Z-Coil 1 résistance Z-Coil 1 drip-tip 510 de rechange 1 câble USB-C1 manuel utilisateur Marque Innokin Taille Compacte Type Box Usage Avancé Puissance et modes réglables Bottom Feeder Non Batterie 2100 mAh Autonomie de la batterie Intermédiaire Puissance 60 W Connectique Mod 510 Modes de fonctionnement Wattage Variable Ecran Écran couleur Matériaux Mod Polycarbonate, Plastique ABS Résistances détectées Z-Coils et Port USB-C Poids 104 g Hauteur mm Longueur mm Type Ato/Clearo Clearomiseur Compatible Bottom Feeder Non Connectique Atomiseur/clearomiseur 510 Usage Atomiseur/clearomiseur Intuitif Diamètre Ato/Clearo 24 mmØ Matériau Tank PCTG Contenance ml Remplissage En haut Drip Tip 510 Type d'inhalation Inhalation indirecte, Inhalation directe restrictive Airflow Bague Airflow réglable Oui Résistances acceptées Toutes les résistances Z-Coils Innokin 5 /5 Calculé à partir de 2 avis clients 1 0 2 0 3 0 4 0 5 2 Trier l'affichage des avis Anaïs D. publié le 16/08/2022 suite à une commande du 08/08/2022 Ma 1er CE sans besoin de changer le pod toutes les 2 semaines, je l'aime beaucoup pour l'instant, à voir sur le long terme. Cet avis vous a-t-il été utile ? Oui 0 Non 0 Sofie G. publié le 27/07/2022 suite à une commande du 30/06/2022 Jolie, simple d’utilisation, ne fuie pas, super pratique, j’adore Cet avis vous a-t-il été utile ? Oui 1 Non 0

Jusquau 30 juillet, la Résistance en Ille-et-Vilaine, aux archives départementales, 1, rue Jacques-Léonard. Ouvert de 8 h 30 à 17 h 30. Entrée libre. Rennes. 1 660 €. Dans le Val de Saire, Yves Sassignol est marqué par l'histoire de son grand-père, résistant déporté suite à une dénonciation familiale. Il en a fait le combat de sa vie. Par Rédaction La Presse de la Manche Publié le 23 Juin 20 à 2045 Dans le grenier de la maison familiale, Yves Sassignol a retrouvé la carte de déporté politique de son grand-père maternel, Julien Hardy, mort au camp de Mathausen en Autriche. ©DP Yves Sassignol, originaire du Val de Saire, porte sur ses larges épaules le destin funeste vers lequel son grand-père Julien Hardy, père de cinq enfants, a été précipité le 27 février résistant dénoncé par ses prochesJulien Hardy, bûcheron de profession, né à Valognes en 1904, est arrêté par la Gestapo sur dénonciation de ses proches à la maison familiale située rue Inkerman à Cherbourg. Julien Hardy avait 39 ans lors de son mère, fille de Julien, avait 8 ans le jour de son arrestation. Comme nombre de nos compatriotes, elle n’a jamais évoqué cette période. C’est au moment de son décès que, dans le grenier, j’ai retrouvé des documents et des courriers qui relatent toute cette période », explique Yves Sassignol. Durant l’Occupation, Julien avait des activités isolées au sein de la résistance française locale avec un petit groupe de camarades. Son arrestation par la Gestapo est bien l’amer fruit d’une dénonciation familiale. Après un séjour de quelques jours à la prison de Cherbourg, il est transféré à celle de Caen pour y subir un interrogatoire musclé ».Très rapidement, il est envoyé dans le camp d’internement de Royallieu à Compiègne, dans l’ dans un camp en AutricheLes étapes s’enchaînent et la dernière, pour Julien Hardy, prend la direction du camp de Mauthausen en Autriche. Les prisonniers de Compiègne montent alors à bord d’un train, dans des convois à bestiaux, dans le cadre de l’opération Aktion Meerschaum écume de mer. Pour la France, deux transports sont partis de Compiègne à destination de Mauthausen en avril 1943 ».Le premier de ces deux transports comprenait au moins 994 hommes dont Julien Hardy et trois camarades de la région Jules Lejuez d’Hainneville, Hippolyte Olivier d’Equeurdreville et Jules Letterier de en ce moment sur ActuArrivés sur place, ils sont intégrés au Kommando du Loibl Pass dont l’objectif est le percement d’un tunnel dans la montagne frontalière de la grand-père Julien a toujours résisté, même une fois déporté dans le camp de Mathausen. Des témoignages ont été recueillis dans le cadre du procès de Nuremberg. En octobre 1944, le capo du camp le frappe violemment. Son visage méconnaissable n’était plus qu’une plaie. »Une fois le camp libéré en 1945, la mère de Julien a reçu un courrier écrit de la main de l’un de ses camarades, Léon Picot, de était mon grand camarade de misère. Sa tête et la mienne ne faisaient qu’une. »D’autres courriers ont été trouvés par Yves Sassignol dans une boîte en fer-blanc abandonnée dans le grenier familial. Entretenir la mémoire » Yves Sassignol, président de l’association de Déportés, Internés et Familles de disparus de la Manche, milite pour la mémoire de son grand-père. ©La Presse de la MancheJulien Hardy a été déclaré officiellement mort en 1957, donnant ainsi à son épouse la possibilité de bénéficier d’aides pour subvenir à l’éducation de ses cinq enfants, dont la maman d’Yves Sassignol, qui s’attache depuis maintenant 25 ans à honorer la mémoire de ces déportés. Je suis maintenant président de l’Association de Déportés, internés et familles de disparus de la Manche ADIF. Nous œuvrons en faveur de la mémoire des familles de déportés. Je suis également membres de la Fédération des Anciens Combattants. Et je regrette les difficultés que nous rencontrons pour célébrer ensemble la Journée du souvenir de la Déportation qui se déroule au mois d’avril ».Reste que localement, à Fermanville, une stèle en mémoire de ceux qui ont souffert du nazisme a été érigée à l’initiative d’un stèle rend hommage aux travailleurs forcés d’Europe de l’Est qui ont contribué à édifier les blockhaus de Fermanville. Ils étaient prisonniers dans des camps sur la commune. »Régulièrement, une cérémonie, suivie d’un moment de recueillement, est menée par Madame le Maire, Nicole Belliot Delacour, et des représentants d’Anciens combattants. Je les remercie pour cette action en faveur de la mémoire des victimes du nazisme dont fait partie mon grand-père, Julien, ainsi que Jules Letterier, Fermanvillais ».Contact Yves Sassignol, président de l’ADIF, 5 la Godheuserie, 50 330 Carneville. Tél. 06 85 53 48 69. mail [email protected]De notre correspondante Nathalie BONNEMAINSCet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre La Presse de la Manche dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites. Toutsur la voie 28 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans : prix immobilier (m2), immeuble par immeuble. Evolution du m2 et estimation immobilière des appartements et maisons 28 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans. 1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Appartement Prix m2 moyen 1 088 € de 747 € à 1 368 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 1 194 € de 823 € à 1 505 € Indice de confiance 1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Le Mans Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 16,5 € de 11,5 € à 26,6 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 14,1 € de 9,3 € à 18,8 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus à proximité du 1 rue des Résistants Internés, 72000 Le Mans depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 au Mans, le nombre d'acheteurs est supérieur de 7% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 89m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 51j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est à peu près égal que le prix des autres immeubles Rue des Résistants Internés +0,6 %, où il est en moyenne de 1 126 €. De même, par rapport au mètre carré moyen à Le Mans 1 173 €, il est à peu près égal -3,5 %. Le prix du m² au 1 rue des Résistants Internés est un peu moins élevé que le prix des autres maisons à Le Mans -5,9 %, où il est en moyenne de 1 270 €. Lieu Prix m² moyen 0,6 % plus cher que la rue Rue des Résistants Internés 1 126 € / m² 3,5 % moins cher que le quartier Mission / Monthéard 1 173 € / m² 3,5 % moins cher que Le Mans 1 173 € / m² Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
LeDocteur Charles Emile Gaston JAMART Né le 28/04/1874 aux Essarts-les-Sézanne dans la Marne. Docteur en Médecine, membre d'un réseau d'évasion, il accompagnait des prisonniers évadés, des résistants en mission, des juifs en les transportant en zone libre. Il a été arrêté à son domicile parisien 22 rue d'Assas le 11 février 1944 par la Gestapo. Interné à
1Le désir intense que j’avais de mes parents, écrit l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, fit que je les transportais là où je me cachais, et je parlais avec eux comme s’ils étaient assis à côté de moi. Ces conversations me procuraient une sorte de joie confiante, et, par-dessus tout, le sentiment que je n’étais pas seul au monde [1]. 2Ma contribution sera donc une lecture de cet écrivain à travers deux de ses livres, Histoire d’une vie [2] et L’amour, soudain [3], dont les nombreux extraits mettront notamment en lumière comment son écriture promouvant les identifications aux êtres chers assassinés ou, inversement, la remémoration de leurs traces en tant qu’altérité interne promouvant l’écriture ont pu constituer pour l’enfant rescapé qu’il fut, les seuls facteurs de survie matérielle et psychique. 3Mon travail est né d’un désir pressant d’analyser cette violente émotion due à la façon particulièrement bouleversante avec laquelle l’auteur décrit son existence d’exilé survivant à ses parents et à l’arrachement violent d’un pays natal qui désormais n’existe plus. À première vue, cette émotion ressemble à la commotion ressentie au retour d’un lieu d’où l’on se serait vu, soi-même, exilé sans en avoir emporté le souvenir de ce qu’il a été. Autrement dit, je fais l’hypothèse que le lecteur d’Appelfeld vit à son propre compte le mouvement même que l’écriture de l’auteur effectue tout au long de son déploiement un mouvement de retour à un lieu disparu. On pourrait désigner ce lieu comme celui d’une altérité interne qui recèle les objets parentaux jadis aimés et l’objet d’amour que le sujet lui-même dut être pour eux, objets que la magie d’une remémoration textuelle retrouve ensevelis sous les décombres de la destruction. 4Le bouleversement dont j’aimerais ici pouvoir rendre compte a donc été provoqué en moi par une modalité d’écriture qu’Appelfeld définit par le terme même de forage, forage où il s’agira de creuser en quelque sorte jusqu’à mettre au jour une altérité interne offrant au sujet exclu du monde l’issue d’un dialogue humain. L’auteur, en effet, assigne explicitement à son travail la visée d’une exhumation car, en écrivant, il se donne pour tâche de plonger profondément dans sa lointaine mémoire, de manière à faire émerger en lui les couches enfouies d’un passé constitutif de son être mais irrémédiablement perdu 5À cette époque, il écrivait beaucoup et effaçait beaucoup. Parfois, il avait le sentiment de creuser au bon endroit. Le forage s’effectuait lentement, mais son intuition lui disait que, s’il persévérait, il arriverait à une nappe d’eau vive [4]. 6Il avait erré dans des champs qui n’étaient pas les siens, mais ces dernières années il avait découvert un réservoir d’eau vive enfoui en lui [5]. 7Je me bornerai à retenir deux aspects de cette reconstruction celui d’une reconstitution psychique de l’écrivant, proche de celle qui peut s’opérer chez un sujet lors d’un travail analytique, et celui d’un enregistrement témoignant d’images visuelles, acoustiques, topographiques de lieux et d’êtres anéantis. 8Si, en convoquant la mémoire, l’acte d’écrire élabore une mise en lien de l’auteur à un monde effacé, c’est parce que le forage ainsi effectué permet, par les souvenirs et les identifications aux parents que ceux-ci éveillent en lui, de frayer une sorte de cheminement psychique le conduisant jusqu’à une nappe d’eau vive », c’est-à-dire jusqu’aux sources oubliées de sa vie. Appelfeld nous rappelle d’ailleurs que cette mémoire est avant tout sensorielle c’est dans les ressentis corporels qu’elle a inscrit à jamais ses traces 9La guerre s’était terrée dans mon corps, pas dans ma mémoire. Je n’inventais pas, je faisais surgir des profondeurs de mon corps des sensations et des pensées absorbées en aveugle [6]. 10Plus de cinquante ans ont passé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.[…] et pourtant je ressens ces jours-là dans tout mon corps […] La mémoire […] a des racines profondément ancrées dans le corps. Il suffit parfois de l’odeur de la paille pourrie ou du cri d’un oiseau pour me transporter loin et à l’intérieur. Je dis bien à l’intérieur bien que je n’aie pas encore trouvé de mots pour ces violentes taches de mémoire [7]. 11L’enfance de l’auteur au moment de la Shoah ayant été amputée de son horizon par le massacre des êtres chers et l’effondrement de leurs lieux de vie, l’altérité d’un ailleurs pour l’enfant survivant et traqué qu’il fut doit être préalablement retrouvée, reconstituée au sein d’une mémoire fervente qui va promouvoir douloureusement l’écriture ou qui, à l’inverse, va s’engendrer d’elle tout au long d’une parturition existentielle 12De temps à autre, il parle de son écriture, des nombreuses nuits qu’il a passées à creuser les mauvais puits […] Une fois il dit Je dois aller de toute urgence à la maison – Quelle maison ? – Celle de mes parents […] Les mots qui ne sont pas reliés à une souffrance ne sont pas des mots, mais de la paille. Toutes ces années, je suis allé vers des lieux auxquels je n’appartenais pas, vers des mots qui n’étaient pas nés de moi […] des mots qui ne sont pas nés de mes propres douleurs [8]. » 13L’écriture efficiente, c’est-à-dire recréatrice de liens qui seuls peuvent donner sens et poids à la vie de l’écrivain survivant, est ainsi celle qui naît, dans la souffrance, des lieux intimes à revisiter, à ressusciter et à réhabiliter afin que la transmission puisse étendre jusqu’à lui et jusqu’à sa vie présente son irradiation bienfaisante. 14Les modalités quasi hallucinatoires de cette anamnèse par l’écriture épousent alors la figure métaphorique d’un retour d’exil sous forme d’un itinéraire généré par une mémoire qui va effectuer peu à peu un retour à l’altérité d’un univers humain, culturel et géographique englouti 15Parfois il ressemble à un homme qui a connu l’exil puis erré de nombreuses années, dont le chemin vers la maison lui aurait été révélé en rêve. À présent il craint de perdre l’itinéraire. Il écrit fiévreusement, comme dans une course contre la montre. Il tourne la tête de temps à autre pour mesurer sa progression, et vérifier s’il ne s’est pas perdu [9].Le retour aux traces16Les gens fuyaient vers les généralités, le dehors, une finalité sociale. L’intérieur était clos [10]. 17C’est la clôture de cet intérieur que vient entrouvrir l’altérité de traces ainsi revivifiées dont j’aimerais mettre en relief la teneur particulière qui, au cours de ce retour effectué par l’écrivain et, en écho, par la lectrice que je fus, m’a bouleversée et amenée à parcourir un semblable cheminement du souvenir en moi. 18On pourrait en effet penser que la réception, grâce au travail mémoriel, de cette altérité que représente la tradition aux yeux d’un écrivain issu d’une famille de juifs assimilés obéit, comme il est fréquent, à un simple enjeu identitaire. Or les constituants de cette identité se nouent ici, avant tout, à ceux de la foi qui, avec ses moments de recueillement, rythmait naguère la vie quotidienne de ses grands-parents 19Je compris seulement plus tard que mes parents portaient en eux un héritage ancien qui avait été décapité […] Il est vrai qu’ils avaient perdu le silence actif de leurs parents, ce silence qui est prière, et lien au Dieu des pères [11]. 20La remontée des souvenirs chez Appelfeld trouve ainsi son ancrage le plus solide dans les figures grand-parentales de sa petite enfance et notamment dans le bain de paroles ou de silence dont se ritualisait leur vie 21Hier, il lui a confié que la route vers sa maison, qui était barrée, s’est ouverte depuis son retour de l’hôpital. La maison première, s’avère-t-il, ne fut pas celle des parents mais celle des grands-parents [12]. 22Mais ces réminiscences de leur culture, de leur langue yiddish et de leur croyance représentent en fait, pour l’orphelin caché pendant de longs mois dans l’abri précaire d’une forêt, essentiellement un lieu de repli, un objet à aimer/sauver qui l’entoure fantasmatiquement d’une altérité humaine au sein d’un environnement inhumain. 23Le souvenir de cette foi de la tradition juive dans laquelle l’enfant de 5 ans a baigné au temps de ses vacances dans les Carpates devient, dans la désertification d’un présent terrorisant, un facteur inestimable de survie corporelle et psychique, une enveloppe protectrice, en quelque sorte anesthésiante, face à la violence insoutenable d’un total abandon du monde 24À cette même époque m’habitait un autre sentiment, qui avait commencé à poindre dans la maison de mon grand-père au village, puis dans la forêt lorsque j’y fus seul, quelque chose comme un sentiment religieux. Je vais tenter d’expliquer. Je viens d’une famille assimilée, sans la moindre trace de foi religieuse […] Je sentais parfois que ma mère avait une tendresse cachée pour la foi de ses pères […] J’aimais le village de Grand-père et Grand-mère[…] le mystère était partout […] ma conscience fut imprégnée du sentiment que Dieu résidait seulement à la campagne. Là-bas j’allais avec Grand-père à la synagogue, j’écoutais la prière […] Plus tard, lorsque je m’enfuis du camp et me retrouvai dans la forêt, ces sensations de mystère me revinrent. J’étais sûr que Dieu me sauverait et me ramènerait mes parents [13]. 25Cette aptitude à croire, alors que la réalité se vit dans un dénuement qui discrédite toute croyance, cet attachement à la pensée magique d’un espoir sans fondement est donc susceptible d’exercer ainsi une fonction de sauvegarde psychique en invalidant la perception rationnelle d’une situation sans issue. 26Il me semblait que si je trouvais le bon chemin, il me conduirait droit à mes parents. La pensée que mes parents m’attendaient m’a protégé durant toute la guerre […] Parfois je restais immobile pendant des heures à attendre mes parents […] Parfois la tristesse de mourir sans revoir mes parents en ce monde m’assaillait […] J’étais persuadé qu’après ma mort je ne m’égarerais plus, […] il n’y aurait qu’un chemin, et il me mènerait directement à eux [14]. 27Une semblable fidélité à l’incroyable maintien en vie, une disposition à surseoir aux arrêts de la lucidité et à suspendre l’empire du principe de réalité m’ont ramenée moi-même au souvenir ancien d’une posture analogue chez une vieille exilée que j’avais aussi, sans me le dire, timidement aimée. C’était bien cette figure grand-maternelle qui avait, sans nul doute, suscité en écho chez moi la forte émotion éprouvée à l’évocation des grands-parents de l’auteur et réveillé la tendresse d’une inépuisable dette envers elle et ses semblables. Puisque au centre de ce souvenir écran d’un inconsolable exil se trouve également un acte de piété, incompréhensible à mes yeux et pourtant salvateur, je me permets de lire quelques lignes écrites pour le soustraire à l’oubli 28Du Divan terrifiant qui, en 1915, promulgua pour les miens les édits de la déportation vers l’épouvante et la mort jusqu’au divan de l’analyste […] m’ont acheminée après coup, par leurs effets inéluctables, meurtriers et salvateurs, les récits, larmes et oraisons du divan merveilleux de grand-mère, les douceurs conviviales et petits cafés, les tricotages, travaux d’aiguille et raccommodages avec la vie, les accueils familiers et nostalgiques de son sédir [15] » des mille et une œuvres de survie, là où s’étaient à jamais blotties mes tristesses d’enfant, mes espoirs d’évasion, mes rêves d’un ailleurs plus léger, d’un ailleurs me souriant, me parlant, parlant à moi, et non plus en moi. Berceau ancestral recouvert de ses kilims élimés, restes des chaleurs laissées au Pays, il trône en ma mémoire, austère et protecteur. Son souvenir se condense en moi avec le divan étrangement familier, tout aussi peu occidental de la Berggasse [16] et m’invite, avec son ultime mystère, aux lointains de l’inconscient, au loin chez grand-mère, à l’orée de sa maison de Boursa [17] aux dalles quoi donc cette vieille femme transplantée espérait-elle quand, assise près de moi, au bord de l’auguste divan devenu mon lit pour la nuit, elle m’apprenait le signe de croix et le Notre Père en arménien ? Évidemment en rien pour elle-même. J’entendais dans sa litanie ce double message Nous n’avons plus rien, rien qui nous contienne. / Nous sommes notre dignité, notre mémoire », ou encore Je n’ai plus la joie de vivre en cet exil, pas de joie à te transmettre. / Je me réjouis de toi, tu es toute la joie de ce qui me fut cher ». En hommage à cette transcendance que je ne comprends pas, sorte d’amour de l’existence par expérience de son envers, qui contraint à espérer puisque toute espérance est perdue, qui m’enjoint d’interroger la vie puisqu’elle leur est restée, je demeure fidèle à leur interrogation en attente d’espoir [18]. 29C’est mon expérience d’enfant inquiétée à jamais par les deux référents invisibles des paroles de l’aïeule Dieu et l’inaccessible pays d’avant », qui m’a contrainte à comprendre comment, chez Appelfeld, la résistance par l’acte d’écrire à l’effondrement de son monde et, chez l’enfant abandonné qu’il fut, la résistance à l’omnipotence de la menace mortelle par la reviviscence hallucinée des porteurs de sa tradition sont une seule et même chose. Je pourrais totalement souscrire à sa déclaration 30J’aimais mes grands-parents. C’était un amour caché dont je n’avais pas conscience. Ce n’est que lorsque j’ai commencé à écrire qu’il s’est révélé à moi – Écrire c’est faire surgir des choses de l’oubli ? […] – Manifestement, oui [19]. 31La piété du grand-père permet d’ouvrir, au sein même de la persécution, l’espace psychique d’une altérité interne et donc d’une adresse celle à Dieu. Je rappellerai ici ce qu’écrit Michel de Certeau sur la résistance des torturés 32Dans leurs récits, des torturés indiquent à quel point de défaillance advient leur résistance. Ils ont tenu », disent-ils, […] pour avoir prié, c’est-à-dire supposé une altérité, Dieu, dont aucune aide ni justification ne leur venaient […] Cette résistance échappe aux bourreaux parce qu’elle n’est rien de saisissable. […] Pareille résistance ne repose sur rien qui […] lui appartienne [au torturé]. Elle est un non préservé en lui par ce qu’il n’a pas [20]. 33Le souvenir attendri de cette forme d’adhésion à la vie permet d’ouvrir aussi plus tard, chez le petit-fils, l’espace symboligène et structurant d’une absence, celle de l’aïeul vénérable et des siens. Il insuffle peut-être à la déréliction de l’orphelin la capacité d’effacer la délimitation entre le passé et le présent, entre les morts et les vivants, entre la cruauté de leur disparition irreprésentable et leur existence dans le monde de vérité ». 34Il m’apparut clairement que le monde que j’avais laissé derrière moi – les parents, la maison, la rue et la ville – était vivant et présent en moi, et tout ce qui m’arrivait, ou m’arriverait à l’avenir, était relié au monde qui m’avait engendré. Dès lors que cela m’apparut, je n’étais plus un orphelin qui traînait sa condition mais un homme qui avait prise sur le monde [21]. 35Bien qu’assassinés, ce sont ces disparus, ressuscités psychiquement chez l’enfant devenu adulte, qui seuls ont le pouvoir d’offrir à la sauvegarde de sa vie l’altérité d’un nid imaginaire. Ce pouvoir qu’ils ont, dans leur infinie misère, bouleverse le lecteur qui se voit renvoyé, lui aussi, à ses premiers liens peut-être oubliés. Rends à Ernest ses parents », dit Iréna qui accompagne la quête de l’écrivain dans L’amour soudain. Autrement dit, elle lui souhaite la capacité d’introjecter une identification à ceux qui sont morts 36Rends à Ernest ses parents. Sans parents nous n’avons aucune prise. Ils nous protègent ici-bas, et lorsqu’ils sont dans le monde de vérité, ils ne sont pas moins liés à nous. Elle pria si profondément qu’elle revit les parents d’Ernest [22]… 37La piété du grand-père va jusqu’à faire naître, chez l’enfant devenu dans le camp de transit un adolescent, une étrange aspiration à apprendre à prier » comme lui, c’est-à-dire à s’identifier dans la parole et la gestuelle aux mêmes instances tutélaires que celles des objets jadis aimés de lui et dont il avait reçu la chaleur protectrice du premier amour. Pouvoir habiter la prière grand- paternelle, retrouver la mémoire gestuelle de ses rituels redonnent en somme vie à l’altérité d’un objet aimé de l’enfant que fut le rescapé ou réanime en lui le souvenir de l’objet d’amour qu’il a été pour ceux qui furent éliminés du monde. 38C’était un ruisseau dont j’avais le souvenir, du temps des vacances avec mes parents […]. À intervalles réguliers, je m’agenouillais pour boire de son eau. Je n’avais pas appris à prier, mais cette position me rappelait les paysans qui travaillaient aux champs et qui s’agenouillaient, se signaient et restaient immobiles [23]. 39En pointant ici l’influence dilatoire de cet attachement à la foi et à la tradition des ancêtres, j’attribue avant tout une importance déterminante non pas aux contenus d’une telle foi – la croyance par exemple à un Dieu sauveur ou dispensateur de sens –, mais au mouvement psychique qui anime l’acte de croire en tant que tel. 40Ma mère fut assassinée au début de la guerre. Je n’ai pas vu sa mort, j’ai entendu son seul et unique cri. Sa mort est profondément ancrée en moi – et, plus que sa mort, sa résurrection. […] J’espérais sans relâche que mes parents viendraient me chercher. Ce fol espoir m’accompagna durant toutes les années de guerre. Il s’élevait de nouveau en moi chaque fois que le désespoir posait ses lourds sabots sur moi [24]. 41Pour montrer l’importance qu’Appelfeld accorde à la croyance dans l’obstination à survivre, je rapporterai les propos qu’il tient à un journaliste 42– L’instinct de vivre est-il inné ?– Oui, et il est extrêmement fort, mais cela ne suffit pas. Vous devez croire en quelque chose, il faut que vous ayez un but […] que ce soit achever un travail de recherche, retrouver votre femme, rester en vie pour revoir vos enfants […] Il faut donc prendre en compte également le facteur de la foi.– Religieuse ?– Pas nécessairement. Cela pouvait être la foi dans le communisme, pour autant que celle-ci permette de tracer une voie, et de vous rattacher à d’autres personnes [25]. 43Autrement dit, la foi maintient dans la vie psychique la représentation d’une altérité et celle d’être rattaché à d’autres personnes ». Et la fonction psychique assumée par les rituels d’observance de cette foi qui, bien qu’illusion dénoncée comme opium du peuple » épargnant, comme dit Freud, la névrose individuelle », préserve ici de la paralysie du désespoir et de l’angoisse. 44À vrai dire, tout le temps que dura la guerre, mes parents se confondaient avec Dieu en une sorte de chœur céleste […] destiné à venir me sauver de ma vie malheureuse [26]. 45Ce que Freud écrit sur le pouvoir aveuglant de la religion qui met en échec les lumières de la raison est effectivement confirmé en tous points par la technique de salut à laquelle l’enfant a spontanément recours 46Sa technique consiste à rabaisser la valeur de la vie et à déformer de façon délirante l’image du monde réel, ce qui présuppose l’intimidation de l’intelligence. À ce prix, par fixation violente d’un infantilisme psychique et inclusion dans un délire de masse, la religion réussit à épargner à de nombreux hommes la névrose individuelle [27]. 47Mais, en cette occurrence où être homme signifie être condamné à être tué par ses semblables, et où percevoir la réalité convainc de l’imminence de sa mise à mort, la sagesse ne peut que préférer pour un temps déformer de façon délirante l’image du monde réel » et rechercher l’intimidation de l’intelligence… par fixation violente d’un infantilisme psychique ». 48S’il possédait la foi de ses pères, il remercierait Dieu de lui avoir montré le chemin vers lui-même, vers ses ancêtres et ses parents. Il lui est plus facile d’écrire sur ses grands-parents que sur ses parents, qui lui ont légué le doute et la mélancolie. […] Nous sommes nés ici [dans les Carpates]. Par erreur nous avons été chassés de ce jardin d’Éden et exilés. Mais l’erreur a été réparée ? Nous sommes enfin revenus à l’endroit où Dieu et l’homme habitent ensemble, et bientôt nous arriverons au sanctuaire. – Au sanctuaire ? s’étonna Iréna. – Il n’y a rien qui puisse te faire peur. La maison de Grand-père est son sanctuaire. Il ne comporte pas d’autel, on n’y sacrifie pas, c’est juste la porte du ciel [28]. 49Je voudrais par là émettre quelque réserve à l’égard d’une certaine psychanalyse aveuglément laïque » qui, oubliant que les vertus de la désillusion ne prennent sens que sur fond des premières illusions nécessaires à l’enfance [29], feint d’ignorer que, chez ceux qui ont été privés d’enfance, il est vital de sauver, voire de constituer provisoirement l’humus de quelques illusions, fussent-elles celles de la religion ou d’une tradition révolue de nos jours. 50Les soldats, la plupart âgés de vingt ans, étaient déjà spécialisés dans tel ou tel métier et leur vision du monde était laïque, mais l’idée que les racines de notre culture étaient dans le monde de la foi ne les avait pas quittés [30]. 51Appelfeld ne prône pas, en prosélyte, la foi et la tradition de ses grands-parents ; sa critique sévère des pratiques endoctrinantes rencontrées à son arrivée en Israël indique bien la distance qu’il prend vis-à-vis de toute instrumentalisation d’une tradition réifiée. Il renvoie surtout au pouvoir subjectivant de la tradition et signifie que seul un enracinement psychique dans les traditions ancestrales d’une croyance en une quelconque transcendance peut permettre à leurs héritiers d’affronter l’emprise d’un siècle meurtrier qui a généré et génère de nos jours des destructions massives d’êtres humains et de leur culture. 52Ni la maison de mes parents, ni la guerre […] ni l’armée, ni même l’université ne m’avaient relié à mes pères et aux sources de leur foi. Il existait sans aucun doute une grande foi juive, mais je ne connaissais pas les chemins qu’elle empruntait […] Le collectif précède [l’individu] car c’est lui qui a forgé la langue, la culture et la foi [31].Dov Sadan savait exactement d’où je venais, quels étaient les héritages aveugles que je portais en moi. Il avait également deviné que, plus tard, ces héritages deviendraient les fondements de ma vie [32]. 53Cette position complexe, qui tire sa force de la fidélité à une appartenance sans dicter pour autant une adhésion à des investissements devenus caducs dans l’histoire du sujet, pourrait être rapprochée – car elle vaut pour tout exilé devenu diasporique – de la façon dont le Freud des Lumières, précédemment cité, pose pourtant, dans la préface à l’édition hébraïque de Totem et tabou, et ce dans un même temps, son ignorance de l’hébreu et son mode d’appartenance à l’identité juive 54Aucun des lecteurs de ce livre ne saurait si aisément se mettre dans les sentiments de l’auteur, qui ne comprend pas la langue sacrée, est devenu totalement étranger à la religion de ses pères – comme à toute autre –, ne peut partager des idéaux nationalistes, sans avoir pourtant dénié l’appartenance à son peuple, ressent sa spécificité comme juive et ne la souhaite pas autre. Si on lui demandait qu’y a-t-il encore de juif en toi, alors que tu as abandonné tout ce que tu avais là en commun avec ceux de ton peuple ?, il répondrait encore beaucoup de choses, probablement le principal. Mais cet essentiel, il ne pourrait pas présentement le formuler en termes clairs [33].Le texte, un lieu d’ implantation » de l’altérité interne55Nous venons de voir comment les hallucinations protectrices ont cette vertu salutaire de donner à l’enfant traqué la possibilité de revivre fantasmatiquement un passé, certes illusoire, mais qui lui permet néanmoins de survivre à la désolation écrasante 56La contemplation me faisait oublier la faim et la peur, et des visions de la mort me revenaient […] L’enfant sur le point d’être oublié dans cette solitude sauvage, ou d’être tué, redevenait le fils de son père et de sa mère, se promenant avec eux l’été dans les rues, un cornet de glace à la main, ou nageant avec eux dans le Pruth. Ces heures de grâce me protégèrent de l’anéantissement spirituel [34]. 57Or ces visions qui mettent l’angoisse en sommeil permettent également à l’écrivain d’inscrire, sous formes d’images visuelles, acoustiques et topographiques, les lieux et les êtres anéantis qu’il entend ressusciter par ce recensement littéraire, car les siens 58lui apparaissent comme des êtres qui ont été arrachés d’un endroit sans être plantés ailleurs, et ce malheur l’accompagne partout [35]. 59Appelfeld recourt donc à l’écriture afin de les planter » quelque part, c’est-à-dire dans son texte [36], devenu en quelque sorte procès verbal d’implantation au seul lieu d’accueil possible, la mémoire textuelle. Il ne cherche pas tant à témoigner des scandales de l’histoire qu’à accomplir une sorte d’activité historienne œuvrant dans les archives de l’intime 60La vieille peur que l’histoire de nos vies, la mienne […] et l’histoire des vies de nos parents, et des parents de nos parents, ne soient ensevelies sans qu’il en demeure aucun souvenir, cette peur me faisait parfois trembler la nuit [37]. 61Il devient en somme historien à partir d’une reconstitution et archivation psychique des liens qui le relient au passé pour rendre son altérité éternellement présente 62Je ne prétends pas apporter un message […] Je me relie aux lieux où j’ai vécu et j’écris sur eux […] La littérature est un présent brûlant […] comme une aspiration à transcender le temps en une présence éternelle [38]. 63C’est ainsi que chez celui qui a survécu avec pour seul toit les arbres de la forêt, le frayage de l’écriture ressemble à celui d’une randonnée sur des sentiers à baliser, pistes d’une mémoire retrouvée au sein de la nature 64Grâce soit rendue à Dieu, il possédait une carte sur laquelle les chemins étaient inscrits. Sa vie n’est plus doute et confusion. Il se lève le matin et si son corps le porte, il se met en route ; les Carpates sont un paysage touffu, mais il s’aide de sa mémoire et, par miracle, sa mémoire le conduit vers les rochers noirs qui émergent de la terre, et, de là, la route vers le sanctuaire de Grand-père est courte [39]. 65Il s’enfonce de plus en plus profondément dans les montagnes des Carpates. Il sait que ce qui lui a été révélé alors a sombré avec les années et est enfoui. Mais grâce à Iréna, il possède la clé qui ouvre les lourdes portes [40]. 66On peut aussi dire que randonner de la sorte, c’est arpenter pour ouvrir l’espace de deuil où se pleurent les morts, car l’écran du texte permet de les approcher à bonne distance, à la distance qui libère alors l’altérité d’un affect jusque-là empêché. 67À présent, les douleurs le conduisent vers des lieux qu’il a espéré rejoindre durant des années. Pour l’heure, il est dans les Carpates chez ses grands-parents, mais le jour où il reviendra vers ses parents n’est pas loin, et de là il retrouvera Tina et Helga, toutes les vies emportées par le Boug. Tous sont morts dans ce fleuve maudit lors de la marche forcée [41]. 68Lorsque ces randonnées de la mémoire le transportent à l’intérieur » et font remonter en lui ces violentes taches de mémoire », l’enfant qu’il fut devient un visionnaire dont l’écrivain transcrit les visions 69Je cherchai une journée entière et ce n’est que vers le soir que je trouvai un ruisseau […] L’eau dessilla mes yeux et je vis ma mère qui avait disparu depuis longtemps. Je la vis d’abord debout près de la fenêtre, en contemplation, […] mais soudain elle tourna son visage vers moi, étonnée que je fusse seul dans la forêt [42]. 70Selon la conception de Winnicott – dans l’illusion que la mère fournit à son enfant aux premières années de la vie, celui-ci se vit comme créateur du monde qui s’offre à lui [43] –, les images hallucinatoires qui ont protégé l’enfant du désespoir créent chez l’écrivain l’altérité interne d’une mère vivante revenue chez elle 71Chaque fois que je suis heureux ou attristé, son visage m’apparaît, et elle, appuyée à l’embrasure de la fenêtre, semble sur le point de venir vers moi. À présent, j’ai trente ans de plus qu’elle. Pour elle les années ne se sont pas ajoutées aux années. Elle est jeune, et sa jeunesse se renouvelle toujours [44]. 72Défiant la réalité de l’extermination des êtres et de leurs lieux de vie, la mémoire de l’écriture cherche à effacer la rupture de l’exil et le poids annihilant de ses morts. Mais on peut dire aussi que ce défi dénonce la violence d’une perte irrémédiable, puisque le retour au pays et le bonheur d’y habiter ne sont possibles que dans l’imaginaire 73J’appris qu’un homme pouvait emporter sa ville natale partout et y vivre pleinement. Une ville natale n’est pas assujettie à la géographie statique […] le passé, même le plus dur, n’est pas une tare ou une honte mais une source de vie [45]. Notes [1] A. Appelfeld, L’héritage nu, Paris, Éditions de l’Olivier, 2006, p. 86. [2] A. Appelfeld, Histoire d’une vie, Paris, Éditions de l’Olivier, 1999. [3] A. Appelfeld, L’amour, soudain, Paris, Éditions de l’Olivier, 2004. [4] Ibid., p. 82. [5] Ibid., p. 227. [6] Ibid., p. 223. [7] Ibid., p. 66. [8] Ibid., p. 118. [9] Ibid., p. 164. [10] A. Appelfeld, op. cit., 2006, p. 11. [11] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 115. [12] Ibid., p. 148. [13] Ibid., p. 147. [14] Ibid., p. 80. [15] Le sédir » terme arabo-turc est constitué d’un bâti en bois étroit, sans dossier, recouvert d’un rembourrage qui sert de matelas et de siège à plusieurs personnes. Il renvoie la plupart du temps à un cadre de vie austère et divan » terme persan il faut remarquer que dans sa langue d’origine ce terme désigne également un recueil de textes fondamentaux, une collection de poésies cf. le Divan » de Gœthe ; figure métonymique pour désigner en somme des paroles essentielles et leur lieu d’émergence qui rappelle, là où on s’y attend le moins, le cadre de la cure tel qu’il a été institutionnalisé par Freud. [16] Cf. E. Engelman, La maison de Freud Berggasse 19 Vienne, Paris, Le Seuil, 1979. [17] Ma grand-mère maternelle, dont il est question ici, était, comme la famille de mon père, originaire de cette ville d’Asie Mineure au sud de Constantinople. [18] Texte recomposé à partir de Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie ». Un génocide aux déserts de l’inconscient, Paris, Les Belles Lettres, Confluents psychanalytiques, 1990, 2003, p. 1-2, et de La survivance ; traduire le trauma collectif, Paris, Dunod, coll. Inconscient et culture », 2000, 2003, p. 10. [19] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 196. [20] M. de Certeau, L’institution de la pourriture Luder », dans Histoire et psychanalyse ; entre science et fiction, Paris, Gallimard, 1987, p. 160-161. [21] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 169. [22] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 59. [23] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 67. [24] Ibid., p. 68-69. [25] Interview par Giora Eilon, extrait du journal local Yeroushalaim, le 15 mars 2002. [26] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 145-147. [27] S. Freud, Malaise dans la culture » 1930, dans ocf-p, XVIII, p. 272. GW, XIV, p. 443/444. [28] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 229-230. [29] Cf. Winnicott Si le sevrage implique un allaitement réussi, la désillusion implique, elle, que l’occasion d’avoir des illusions a été offerte » Psychose et soins maternels » dans De la pédiatrie à la psychanalyse, Paris, Payot, 1969, p. 189. [30] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 204. [31] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 192-193. [32] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 139. [33] S. Freud, ocf/p., XI, p. 195. GW 14, p. 569 Keiner der Leser dieses Buches wird sich so leicht in die Gefühlslage des Autors versetzen können, der die heilige Sprache nicht versteht, der väterlichen Religion - wie jeder anderen - völlig entfremdet ist, an nationalistischen Idealen nicht teilnehmen kann und doch die Zugehörigkeit zu seinem Volk nie verleugnet hat, seine Eigenart als jüdisch empfindet und sie nicht anders wünscht. Fragte man ihn Was ist an dir noch jüdisch, wenn du alle diese Gemeinsamkeiten mit deinen Volksgenossen aufgegeben hast ?, so würde er antworten Noch sehr viel, wahrscheinlich die Hauptsache. Aber dieses Wesentliche könnte er gegenwärtig nicht in klare Worte fassen. » [34] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 166. [35] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 97. [36] La thématique du texte comme seul lieu possible d’inhumation des morts sous-tend l’ensemble de la trilogie sur la transmission J. Altounian, Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie », op. cit. ; La survivance. Traduire le trauma collectif, op. cit. ; L’intraduisible. Deuil, mémoire, transmission, Dunod, coll. Psychismes », 2005. [37] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 217. [38] Ibid., p. 151. [39] A. Appelfeld, op. cit., 2004, p. 224. [40] Ibid., p. 194. [41] Ibid., p. 201. [42] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 66-67. [43] Cf. Winnicott, Objets transitionnels et phénomènes transitionnels », Illusion-désillusionnement », L’illusion et la valeur de l’illusion », dans De la pédiatrie à la psychanalyse, op. cit., p. 179-185. [44] A. Appelfeld, op. cit., 1999, p. 68-69. [45] Ibid., p. 182. .